Maradona entraineur de l'Argentine !
Posté : mer. 29 oct., 2008 6:41 pm
- Maradona attendu au tournant
Approbation massive des Argentins, bon accueil des joueurs - même de Messi, critiqué par l'ancien "Pibe de Oro" -, mais aussi des doutes sur la capacité du champion du monde 1986 à relever le challenge : la nomination de Diego Maradona mardi soir à la tête de la sélection albiceleste à la suite d'Alfio Basile suscite des réactions passionnées dans son pays mais aussi bien au-delà de ses frontières.
Ses années sulfureuses (cocaïne, dopage, alcool, boulimie...) n'ont pas altéré sa popularité auprès de la population argentine. Un sondage publié par le quotidien Clarin le prouve : 74 % des personnes interrogées approuvent sa nomination à la tête de la sélection nationale. Maradona «mérite» d'être sélectionneur a dit Carlos Bilardo, lui-même ancien sélectionneur d'"El Diez" et nommé dans le même mouvement par la Fédération argentine au poste de manager général des équipes d'Argentine. «Nous irons en Europe pour voir les joueurs et nous ferons les entraînements conjointement, mais c'est Diego qui choisira le 11», a expliqué "Narigon" ("gros nez", le surnom de Billardo). Ces propos confirment ceux de Maradona, qui déclarait mardi: «Il a été dit clairement que je formerais l'équipe. Je vais écouter Carlos (Bilardo) pour tout. Il va m'assister, parce que l'on ne peut pas laisser de côté un homme qui sait tant de choses».
Les Brésiliens ironisent
Immense joueur, Maradona est déjà attendu au tournant dans ses nouvelles fonctions. Il est vrai que son expérience d'entraîneur est déjà ancienne et surtout limitée à de courtes périodes dans deux équipes moyennes de D1 argentine, Mandiyu de Corientes (octobre-décembre 1994) et Racing Club (mai-décembre 1995). Un mince bagage que le rival brésilien montre impitoyablement du doigt. «Diego Armando "Profesor" Maradona», peut-on ainsi lire sur le site Internet du quotidien O Globo de Rio, qui signale avec ironie que «l'idole compte deux passages désastreux en tant qu'entraîneur.» Si l'on en croit deux sondages, les Brésiliens ne croient guère au succès de Maradona. Respectivement 67% et 79% des personnes interrogées pensent qu'il échouera dans son nouveau rôle. En Espagne, où évoluent notamment deux piliers de la sélection, Lionel Messi (FC Barcelone) et Kun Agüero (Atletico Madrid) - dont Diego Maradona est le futur beau-père-, la tonalité de la presse est également au septicisme.
Les joueurs ? Les premières réactions sont positives - mais pouvait-il en être autrement ? Le Bordelais Fernando Cavenaghi (5 sélections) estime que Maradona «mérite sa chance». «Il a joué deux finales de coupe du monde, j'espère que cela va bien marcher (pour lui)». Même Lionel Messi, que le nouveau sélectionneur n'avait pas épargné, assure que sa désignation ne lui pose «aucun problème». Début septembre, Maradona s'en était pris à la vedette du Barça : «Parfois, Messi joue pour Messi. Il se sent tellement supérieur qu'il oublie ses compagnons de jeu. C'est le Deportivo Messi (une équipe à lui tout seul, NDR)». Les Français ne tarderont pas à se faire une idée du Maradona sélectionneur. "Son" équipe débutera par deux matches amicaux, le 19 novembre contre l'Ecosse puis contre la France le 11 février à Marseille. (Avec AFP)
Approbation massive des Argentins, bon accueil des joueurs - même de Messi, critiqué par l'ancien "Pibe de Oro" -, mais aussi des doutes sur la capacité du champion du monde 1986 à relever le challenge : la nomination de Diego Maradona mardi soir à la tête de la sélection albiceleste à la suite d'Alfio Basile suscite des réactions passionnées dans son pays mais aussi bien au-delà de ses frontières.
Ses années sulfureuses (cocaïne, dopage, alcool, boulimie...) n'ont pas altéré sa popularité auprès de la population argentine. Un sondage publié par le quotidien Clarin le prouve : 74 % des personnes interrogées approuvent sa nomination à la tête de la sélection nationale. Maradona «mérite» d'être sélectionneur a dit Carlos Bilardo, lui-même ancien sélectionneur d'"El Diez" et nommé dans le même mouvement par la Fédération argentine au poste de manager général des équipes d'Argentine. «Nous irons en Europe pour voir les joueurs et nous ferons les entraînements conjointement, mais c'est Diego qui choisira le 11», a expliqué "Narigon" ("gros nez", le surnom de Billardo). Ces propos confirment ceux de Maradona, qui déclarait mardi: «Il a été dit clairement que je formerais l'équipe. Je vais écouter Carlos (Bilardo) pour tout. Il va m'assister, parce que l'on ne peut pas laisser de côté un homme qui sait tant de choses».
Les Brésiliens ironisent
Immense joueur, Maradona est déjà attendu au tournant dans ses nouvelles fonctions. Il est vrai que son expérience d'entraîneur est déjà ancienne et surtout limitée à de courtes périodes dans deux équipes moyennes de D1 argentine, Mandiyu de Corientes (octobre-décembre 1994) et Racing Club (mai-décembre 1995). Un mince bagage que le rival brésilien montre impitoyablement du doigt. «Diego Armando "Profesor" Maradona», peut-on ainsi lire sur le site Internet du quotidien O Globo de Rio, qui signale avec ironie que «l'idole compte deux passages désastreux en tant qu'entraîneur.» Si l'on en croit deux sondages, les Brésiliens ne croient guère au succès de Maradona. Respectivement 67% et 79% des personnes interrogées pensent qu'il échouera dans son nouveau rôle. En Espagne, où évoluent notamment deux piliers de la sélection, Lionel Messi (FC Barcelone) et Kun Agüero (Atletico Madrid) - dont Diego Maradona est le futur beau-père-, la tonalité de la presse est également au septicisme.
Les joueurs ? Les premières réactions sont positives - mais pouvait-il en être autrement ? Le Bordelais Fernando Cavenaghi (5 sélections) estime que Maradona «mérite sa chance». «Il a joué deux finales de coupe du monde, j'espère que cela va bien marcher (pour lui)». Même Lionel Messi, que le nouveau sélectionneur n'avait pas épargné, assure que sa désignation ne lui pose «aucun problème». Début septembre, Maradona s'en était pris à la vedette du Barça : «Parfois, Messi joue pour Messi. Il se sent tellement supérieur qu'il oublie ses compagnons de jeu. C'est le Deportivo Messi (une équipe à lui tout seul, NDR)». Les Français ne tarderont pas à se faire une idée du Maradona sélectionneur. "Son" équipe débutera par deux matches amicaux, le 19 novembre contre l'Ecosse puis contre la France le 11 février à Marseille. (Avec AFP)