L'article du 28 Janvier 2005
<Football : La mobilisation générale est décrétée> Après le revers face à Laval, les Angevins accueillent les Lorientais qui, comme eux, n'ont glané qu'un seul point depuis la trêve. Seulement voilà, le Sco, lui, pointe à la dernière place et ne peut pas envisager autre issue que la victoire. La mobilisation est décrétée. « Je sonne la révolte, tonne Noël Tosi, avant cette rencontre capitale. Pour ce match, nous allons mettre en place une opération commando. » Il faut avouer qu'avec un point pris lors des quatre dernières rencontres, il est grand temps que le Sco devienne conquérant sur sa pelouse, face à un adversaire qui connaît la même réalité mathématique depuis la reprise. « Notre championnat commencera le 26 décembre, » avait martelé l'entraîneur angevin. Force est de constater que l'équipe à un léger retard à l'allumage...
En septembre dernier, le Sco avait signé sa première victoire à l'extérieur au Moustoir (2-1). Guillaume Norbert, ici à la lutte avec Racon, de retour sur le banc angevin après deux mois d'absence, se verrait bien revivre une telle issue, ce soir face à ses anciens partenaires.Vincent Mouchel Certes, les absences dues aux blessures ont fortement amoindri les capacités offensives du Sco, mais dans leur situation, les Angevins doivent désormais faire montre d'une réelle conviction, s'ils veulent éclaircir leur horizon. Face à Laval, ils sont demeurés encore trop empruntés pour emporter la décision. Cette dernière place leur confère un esprit de rébellion. Et l'heure a sonné, l'état d'urgence est de mise. « On n'a plus d'alternative, admet Noël Tosi. On fonce, on rentre dans la gueule et on prend trois points (sic). Qu'importe la manière. Je suis persuadé qu'on va faire une performance lors de ce match. » Outre l'indispensable abnégation et la nécessaire détermination à épouser ce soir, il faudra aux Angevins peser sur la défense pour marquer, si possible avant Lorient, et tenir ensuite. Le canevas est d'une évidente clarté, or le Sco pêche dans tous ces domaines. Dernièrement, quand l'équipe a ouvert le score (à Montpellier et face à Dijon), elle n'a pas su gérer son pécule, et inversement, elle peine quand il faut renverser une situation. « Je regrette que l'on ne soit pas parvenu à marquer nos occasions en première période contre Laval. Après, quand on est mené, ça devient dur. » Dans la grisaille ambiante, Noël Tosi enregistre tout de même le retour de suspension du détonant Moussi au milieu de terrain. Il a également décidé de titulariser Sonnerat en défense, qui n'avait plus joué depuis la trêve (greffe osseuse à la mâchoire). L'ex-Lorientais, G. Norbert, écarté des terrains depuis le match contre Grenoble le 26 novembre, où il fut victime d'une entorse au genou, revient aussi sur le banc. Autant de viatiques qui laissent entrevoir des jours meilleurs. « On va jouer avec des garçons qui ont le niveau de la L2, indique Noël Tosi. Avec les retours et les recrues, je suis confiant pour l'avenir. Demain (ce soir) on va faire un truc, ma composition devrait surprendre. » La formule est écoulée depuis le début de saison... Mais cette fois l'écueil lorientais revêt une portée décisive pour ne pas se morfondre en queue de peloton. La mission du commando angevin est donc sans équivoque : récupérer trois points. Cyrille CALMETS.
Football : Le président a parlé aux joueurs 
Le président Patrick Norbert a hier mis les joueurs face à leurs responsabilités.Georges Mesnager
Hier, le président Patrick Norbert s'est exprimé face aux joueurs, les mettant devant leurs responsabilités. Les grises mines, aperçues dans les couloirs de la Baumette, en disaient long sur l'urgence de la situation. « J'ai expliqué aux gars qu'ils avaient leur sort entre leurs mains, confie le président Patrick Norbert. C'est nous qui allons décider de ce que l'on doit faire pour s'en sortir. Il nous reste quinze matches, il faut en gagner sept. » A l'issue de cette causerie, les visages des joueurs étaient fermés. « Les regards sont sévères, ajoute le président. J'ai voulu qu'il y ait une prise de conscience en leur parlant dans les yeux. Je suis très optimiste pour la suite, on ne descendra pas, » conclut Patrick Norbert. Cet optimisme résistera-t-il à un faux pas ce soir ?
· Un attaquant devait signer hier soir. Les dirigeants angevins étaient hier sur le point de finaliser le transfert d'un attaquant. Ils se sont montrés peu prolixes, voulant éviter la déconvenue vécue avec Sartre en début de saison, qui au dernier moment avait reçu une offre de Laval. « Il faut se battre quand on est 20e de la L2 pour convaincre un joueur de valeur de venir chez nous, admet le président. Le transfert va aboutir certainement ce soir (hier). C'est un attaquant confirmé qui va apporter un plus à l'équipe. » Cependant, il semble que l'agent du joueur rechigne quelque peu à voir son protégé partir chez un mal classé de L2. « Il manque une pièce à notre puzzle, ajoute Patrick Norbert. Et cet élément va être une valeur ajoutée. » Une chose est certaine, ça ne sera ni Maurice, ni Rodriguez, ni Diomède. « On nous les a proposés, mais nous avons refusé, car ce sont des joueurs qui ne jouent pas dans leur club et nous voulons un attaquant en confiance. »
· Tosi : « Rien de surprenant si j'avais été viré ». Les entraîneurs le savent, ils sont sur des sièges éjectables. Et bien malgré une série en championnat de dix matches sans succès, ponctuée par une dernière place au classement, Tosi reste en place. Ce dernier est néanmoins conscient de la précarité de la situation. « Il n'y aurait rien eu de surprenant si j'avais été viré après le match de Laval. On sait comment ça se passe dans le foot, dans ma situation 90 % des entraîneurs auraient giclé. J'ai la chance de travailler avec un président lucide, qui analyse sereinement la situation. Il sait ce dont je suis capable pour mener une opération survie. Je suis redevable de cette confiance, pour cela nous devons gagner contre Lorient. »
·Assous écope d'un match ferme. Le milieu de terrain angevin, Jonathan Assous, s'est vu sanctionner d'un match ferme suite à son expulsion lors du match de Troyes.
· Les terrains de Baumette inutilisables. Cette semaine les Angevins se sont entraînés sur le synthétique de Monplaisir, puisque les terrains de la Baumette ressemblent à « de vrais champs de patates. C'est scandaleux, » dixit Tosi. Ce désagrément a permis aux joueurs de prendre le petit-déjeuner ensemble à 8 h, avant de se rendre dans le quartier nord à 9 h.
· DH : Sco - Saint-Dolay à Montreuil-Juigné. Dans le cadre d'un partenariat avec le club de Montreuil-Juigné, l'équipe réserve du Sco affrontera Saint-Dolay en championnat, dimanche prochain à 15 h, au stade Pierre Conotte.
Ludwig Norbert, de retour, et Pascal Bédrossian, seront chargés ce soir d'animer le front de l'attaque angevine, en soutien du jeune Théreau.Georges Mesnager Ludwig Norbert, de retour, et Pascal Bédrossian, seront chargés ce soir d'animer le front de l'attaque angevine, en soutien du jeune Théreau.Georges Mesnager Aujourd'hui face à Laval et vendredi devant Lorient, le Sco va jouer gros sur sa pelouse. Certes, rien ne sera rédhibitoire, quelle que soit l'issue de ces deux rencontres, mais Angers doit engranger des points dès ce soir pour se sortir rapidement de l'ornière et éviter une crise, qui deviendrait inévitable. Une réaction s'avère impérative. Le Sco, qui n'a plus gagné en championnat depuis le 22 octobre, a glissé doucement, mais sûrement, vers les bas fonds du classement. Les Angevins se trouvent désormais englués dans la zone rouge, à trois points du premier non relégable. L'état de crise n'est pas encore décrété du côté de la Baumette, mais il est certain qu'en cas de faux pas lors des deux réceptions de Laval et de Lorient le climat pourrait s'alourdir. L'opération maintien commence aujourd'hui à 20 h en somme. « Je vais faire confiance aux joueurs qui ont sauvé le club l'an dernier, indique l'entraîneur Noël Tosi. Ce soir, c'est le retour de mes grognards, avec les garçons en forme en ce moment. Il faut retrouver l'esprit de l'an dernier, qui a totalement fait défaut à Troyes. » Ainsi, Traoré, Ekani et Dia, présents dans l'Aube, n'ont pas été retenus. En revanche, Kerhuiel, relégué sur le banc depuis de nombreuses semaines, devrait retrouver sa place au sein de la défense angevine. Or, l'absence certaine ce soir de Gourvennec, blessé aux adducteurs, et probable vendredi, pourrait s'avérer fort préjudiciable pour ces deux rendez-vous capitaux. Tosi pourra néanmoins compter sur le retour de Ludwig Norbert en attaque, en soutien de Théreau, avec Bédrossian. « Je vais faire souffler Gomis(???), qui vient d'aligner six matches de suite, confie Noël Tosi et de poursuivre, Troyes, c'est du passé, poursuit le technicien corse. Il faut gagner contre Laval en prenant des risques, on aura ensuite le temps de parler du match de Lorient. » Angers ne joue pas sa peau cette semaine, mais force est de reconnaître que ces deux réceptions seront déterminantes pour le redressement de l'équipe, en attendant l'arrivée de nouveaux joueurs prévue pour cette semaine. « Laval est une super équipe, estime Noël Tosi. Ils possèdent des joueurs expérimentés et ils ont gagné à Troyes. On peut avoir peur. » L'optimisme à tous crins, affiché jusque-là par l'entraîneur angevin, semble moins palpable. Laval, qui peine à enchaîner deux bons résultats de suite, semble plus à l'aise à l'extérieur (avec 2 succès sur les quatre derniers déplacements). « Il faut prendre conscience de la nécessité d'aligner des résultats, note, pour sa part, Denis Troch. Il nous faut jongler avec l'insouciance de la jeunesse et l'expérience de certains de nos joueurs. Il faut parfois savoir fermer le match. Mais nous ne savons pas encore suffisamment imposer notre façon de faire. » Une propension que les Angevins seraient bien inspirés d'appliquer, sans quoi une inévitable sinistrose guette les couloirs de la Baumette. Cyrille CALMETS.
A l'image d'Obbadi, ici pris dans la nasse lavalloise, les Angevins n'ont jamais su réellement trouver de solutions aux abords de la surface des Tangos.Fred Laguet L'année 2005 ressemble étrangement à la fin 2004 pour les Angevins qui n'arrivent toujours pas en championnat à trouver le chemin d'un succès. Cette nouvelle défaite devant les Mayennais les fait descendre à la dernière place du classement. Des matches qu'il ne faut pas perdre, il y en a un paquet chaque saison. Mais après s'être loupé dans la dernière partie de l'année dernière, Angers se devait de récupérer en janvier. Il n'en est rien. Et la semaine de vérité qui se dessinait avec les venues de Laval puis de Lorient, vendredi, commença bien mal, hier soir. Par une défaite, la troisième à Jean-Bouin. Un revers qui place les Angevins en dernière position au classement. « Nous avons pourtant tout donné, nous nous sommes battus. Il y a eu du dynamisme et de l'engagement. C'est dur vraiment de perdre comme çà. En fait, les Lavallois ont été un peu plus réalistes, c'est tout. » C'est tout mais c'est beaucoup. « Nous n'avons toujours pas trouvé de réponse à nos problèmes. » ajoutait Noël Tosi. Les problèmes ? Le manque d'efficacité offensive bien évidemment. « Nous allons l'avoir bientôt, je le sais. Mais il ne faut pas, en attendant que le moral s'étiole chez nous. Je crois que cette défaite, contrairement à celle de Troyes, est due à la déveine. Nous avons été vivants tout de même, avec des joueurs valeureux. Il faut réagir, simplement réagir. » Vu les résultats, le discours est particulièrement répétitif. Et il ne peut guère évoluer. « Franchement, sur ce match-là, soufflait Julien Lachuer, Laval l'emporte à l'arraché. On est malheureux. Mais nous sommes aussi assez impuissants. » Ce que confirmait Christophe Dussart. « On se bat, on bosse, mais sur ce coup, nous sommes noirs. » Quelle que soit la couleur de leurs productions, ce qui est clair, c'est qu'Angers ferme désormais la marche et qu'il est difficile de voir une embellie dans l'équipe actuelle avant que les blessés ne reviennent ou que les renforts n'arrivent. Arrivées prévues cette semaine, bien sûr, et peut-être jeudi, selon le président Norbert. Cette victoire, par contre, fait évidemment le bonheur des Lavallois qui rattrape ainsi leur dérapage face au Mans. « Devant cette formation angevine qui est loin d'être inintéressante, qui est difficile à jouer comme toutes les équipes qui jouent le maintien, nous avons en quelque sorte maîtrisé la rencontre à distance. En étant pressants parfois et présents souvent. Nous avons été très bien organisés dans ce match, même s'il ne fut pas, c'est vrai, d'un très haut niveau. Ce que je retiens, c'est que les joueurs étaient sensibilisés et que tout le monde a été sérieux. » Tout le monde, en effet, d'où ce débat assez fermé. Mais où Laval a su trouver une petite ouverture, ce qu'Angers a cherché en vain. Jean-François CHARRIER.(lire le compte rendu en Sports généraux)
Norbert et les Angevins n'ont pas trouvé la faille devant Aït-Alia et les Lavallois. Fred Laguet Le Sco n'a pas pu, hier soir, véritablement prendre la mesure d'une équipe lavalloise bien regroupée et qui ne laissa que peu d'espaces. Les Mayennais, qui ont certes subi longtemps, ont su se montrer plus réalistes grâce à Deblock et n'ont rien lâché ensuite. Ils font vraiment une bonne opération avec ce second succès à l'extérieur après Troyes. Sans marquer, même en dominant, pas d'avancée. Les Angevins, une fois encore, ont subi les effets de ce manque d'efficacité devant des Mayennais qui se prennent, ces derniers temps, à jouer les cadors loin de Laval. Le Sco, globalement, s'est assuré le contrôle du derby. Territorialement parlant. Mais il n'a pas su exploiter les rares opportunités qui se sont présentées devant une équipe lavalloise qui sut parfaitement réduire les espaces. Cela devient dramatique pour les Angevins, sans victoire depuis dix matches. Cela doit rassurer les Mayennais, qui peuvent se dire qu'actuellement pour eux, l'extérieur luit. Une tête de Théreau à côté (5'), une autre de Lopes trop écrasée (9'), un centre d'Obbadi puis un essai puissant de L. Norbert tous deux captés par Catherine (12' et 16'), voilà pour les amuse-gueules. Mais, entre deux équipes restant visiblement dans la case prudence, l'apéritif dînatoire tardait à arriver. Catherine eut encore une intervention délicate à faire devant Bédrossian (24') mais le débat peinait à s'emballer. En fait, la rigueur, et notamment dans le marquage, prenait le pas sur la créativité et les mouvements offensifs. Le Sco eut bien une petite période de domination vers la demi-heure mais sans résultat probant. De plus, les approximations de part et d'autre, étaient la cause principale d'un jeu bien peu affiné. Un seul mouvement spontané entre Devineau et Mauricio vit ce dernier frapper au-dessus (45'). Angers peinait alors à lâcher vite ses ballons. Et comme Laval n'arrivait pas, non plus, à se mettre vers l'avant, l'opposition s'enlisa. Certes les Angevins accentuaient leur pression, mais sans véritablement prendre l'ascendant même si Stassin, d'un retourné, put reprendre un centre de Théreau (63'). Mais Mienniel, sur un corner de Devineau, eut aussi une opportunité effacée par Lachuer (66'). Pire pour le Sco, Deblock en s'appuyant sur Mauricio (74') allait, après une feinte de frappe, ouvrir la marque. Et même si Sartre sut éviter l'égalisation sur une tête de Mienniel consécutive à un coup-franc de L. Norbert (76'), Angers se montra ensuite aphone et s'enfonce donc au classement. Tandis que Laval s'offre une nouvelle bouffée d'oxygène. ANGERS - LAVAL : 0-1. (0-0). Arbitre : M. Fidri. 3 925 spectateurs. BUT. Laval : Deblock (74'). AVERTISSEMENTS. Laval : Sartre (23'). Angers : Kerhuiel (60'). ANGERS : Lachuer - Kerhuiel, Grimaldi, Dussart - Cygan, Stassin (Aït-Khama, 67'), Obbadi, Akouassaga (Traoré, 66') - Bédrossian L. Norbert (Zahiri, 85') - Théreau. Non entrés : Lucas, Inkango. LAVAL : Catherine - Buzaré, Sartre, Mienniel, Nattes - Macé (Deblock, 60'), Aït-Alia, Gomis, Devineau - Lopes, Mauricio (Le Frapper, 89'). Non entrés : Hiaumet, De Magalhaes,, Zoko. Jean-François CHARRIER. Ouest-France du mercredi 26 janvier 2005
Jocelyn Gourvennec : « Nous ne sommes pas à notre place actuellement. La Ligue 2 est un championnat où tout le monde peut battre tout le monde. Les rencontres basculent souvent sur des détails. Jusque-là, ils ne nous ont pas été favorables. »Georges Mesnager Touché aux adducteurs, Jocelyn Gourvennec (32 ans) ne participera pas au match entre Angers et Lorient, vendredi soir. Bien que privé de retrouvailles avec son ancien club, le Lorientais a accepté d'évoquer la rencontre et la situation du Sco. Entretien. Jocelyn Gourvennec, après plusieurs mois de chômage, vous avez signé à Angers à la fin du mois de novembre. Comment s'est passé votre retour sur les terrains ? Au niveau du rythme, je n'ai pas trop souffert. C'est plus la répétition des matches qui me pose problème. Début janvier, on a enchaîné trois rencontres en six jours, et là, je me suis rendu compte que j'étais resté six mois sans jouer. Malgré tout, je pense que tout devrait dans l'ordre progressivement. Depuis votre qualification en Coupe de France à Marseille (2-3), Angers n'a pris qu'un point en quatre matches (défaites à Montpellier, à Troyes et contre Laval, nul contre Dijon). Avez-vous subi le contre-coup de votre exploit au Vélodrome ? Non, car à l'exception du déplacement à Troyes où nous sommes passés à côté (défaite 4-1), les matches ne sont pas joués à grand-chose. A Montpellier, on ouvre le score avant de prendre deux buts dans le dernier quart d'heure. A Dijon, on mène 2-0 et on se fait encore rejoindre. Lors de ces deux rencontres, on n'a pas su conserver notre avantage. C'est tout. Comme Lorient, Angers lutte actuellement pour le maintien. Que manque-t-il au Sco pour être plus tranquille ? Un peu de réussite. Une chose est sûre, nous ne sommes pas à notre place actuellement. Quand vous êtes capables de vous imposer à Marseille comme nous l'avons fait en Coupe de France, c'est la preuve que vous possédez des qualités. La Ligue 2 est un championnat où tout le monde peut battre tout le monde. Les rencontres basculent souvent sur des détails. Jusque-là, ils ne nous ont pas été favorables. Vous n'aviez pas joué en deuxième division depuis la saison 1993-94 avec Rennes. Que pensez-vous du niveau de ce championnat ? C'est un championnat qui est meilleur au niveau tactique qu'auparavant. Par rapport à la Ligue 1, en revanche, les équipes sont moins techniques, moins constantes. Ça joue moins vite également, notamment au niveau de la récupération. Maintenant, la Ligue 2 reste une compétition d'un bon niveau. Dans chaque équipe, il y a d'excellents joueurs, qui ont les qualités pour évoluer en Ligue 1. Que vous inspire l'équipe de Lorient ? D'après ce que j'ai vu, les Lorientais sont irréguliers. Ils ont réalisé de bonnes performances avant la trêve, mais ils ont mal redémarré en janvier puisqu'ils n'ont pris qu'un point en quatre matches. Malgré cela, Lorient est une équipe qui produit un jeu de qualité. Elle peut également s'appuyer sur le meilleur buteur de Ligue 2 (« Baky » Koné). Quand vous avez un joueur de ce calibre, capable de débloquer une situation à n'importe quel moment, c'est un atout non négligeable. Recueilli parStéphane BACRO
L'une des rares opportunités angevines fut pour Pascal Bédrossian. Mais il ne remporta pas son duel face au gardien lavallois Catherine.Fred Laguet
Formé au PSG et à Arsenal, Guillaume Norbert a porté les couleurs de Lorient et de Créteil avant de rejoindre le SCO d'Angers à l'intersaison. Le voilà Nantais pour deux ans.Georges Mesnager En plus de l'arrivée de Mamadou Diallo, finalisée dès le début du Mercato, le FCNA a enregistré, hier, la signature d'une recrue : Guillaume Norbert, latéral polyvalent du SCO d'Angers. Le Mercato s'est terminé hier à minuit et c'est à quelques heures de la clôture de ce marché d'hiver que le FC Nantes a finalisé l'arrivée de sa deuxième recrue. Qui sera la dernière. Il n'y aura pas, non plus, d'autres départs, même chez les jeunes. Après Mamadou Diallo, c'est Guillaume Norbert qui rejoint les Canaris. Âgé de 24 ans, formé par le Paris SG et passé par Arsenal, le fils aîné du président du SCO Angers, dont il portait les couleurs depuis l'intersaison, il était pisté par le FCNA depuis 18 mois, lorsqu'il évoluait à Lorient. Cette année encore, Georges Éo l'a supervisé à de multiples reprises. Sous le maillot des Merlus, le néo-Nantais, qui a signé un contrat de deux ans et demi, évoluait au poste de latéral gauche. À Angers, il a retrouvé son poste de prédilection, milieu offensif droit. « Il n'a pas exactement le profil que je recherchais, explique Serge Le Dizet, à savoir un latéral polyvalent qui peut jouer à droite et à gauche, mais il dispose d'un gros potentiel à un poste où l'on s'est déjà retrouvé orphelin de Frédéric Da Rocha. Il élimine, il percute et sait être présent dans le repli. C'était donc une opportunité que l'on ne pouvait pas refuser après les pistes Bonnard, Varrault et El Fakiri qui n'ont pas abouti. Il constitue une arme supplémentaire dans l'équipe, qui ne met pas en péril les finances du club et qui a un super état d'esprit. Et puis avec lui, on parie aussi sur l'avenir. Comme le club l'avait fait avec Chanelet et Pignol », qui étaient eux aussi arrivés en D1 en provenance de l'échelon inférieur. Du coup, Guillaume Norbert quitte le SCO, 17e de Ligue 2. « Je me trouve dans un sentiment partagé, avoue-t-il. Je suis très content, évidemment, d'évoluer en L1 et dans un grand club français. Mais c'est aussi un cas de conscience car je quitte un groupe qui n'est pas très bien. Mais mes partenaires, mon entraîneur m'ont tous dit d'y aller, de ne pas hésiter et de ne pas rater cette nouvelle opportunité. » Passé par Arsenal Hier, il a passé la journée à la Jonelière pour passer la visite médicale et une série de tests physiques. De retour de blessure après une entorse du genou, il en a fini avec sa convalescence et commencera, cet après-midi, une semaine de travail avec Xavier Bernain. Hier soir, le Parisien de naissance, a donc annoncé au groupe angevin son départ, après avoir disputé 16 matches au SCO donc 15 comme titulaire (1 but marqué). « À moi de montrer mes qualités. En plus, j'ai évolué à Lorient qui est un peu le petit frère du FCNA, qui a un style similaire. Je devrais donc intégrer vite la nouvelle donne. » Angers perd donc l'un de ses cadres. Et, hasard du calendrier, Guillaume Norbert pourrait bien effectuer ses débuts sous la tunique jaune, au stade Jean-Bouin d'Angers, face à Saumur, en coupe de France le 12 février. • Djemba à Aston Villa. Autre mouvement, d'un ancien Nantais celui-là. Eric Djemba, qui avait quitté le FCNA en juin 2003 pour rejoindre Manchester United, quitte les Red Devils pour signer à Aston Villa, autre club de la Premier League anglaise. À Birmingham, il retrouvera, en concurrence à son poste, un certain Mathieu Berson.
Bracigliano ne devrait pas évoluer très sereibnement face à son ancien club, vendredi. L'ex-gardien du Sco officiera en effet derrière une défense décimée.Georges Mesnager L'AS Nancy-Lorraine semble à première vue signer un sacré tour de force. Dans une compétition annoncée particulièrement ouverte, les Lorrains se sont en effet arrogé le tout premier rôle, tout en haut de l'affiche. Leaders incontestés de la division, les hommes de Pablo Correa comptent en effet une longueur d'avance sur leur dauphin, Sedan, alors même que l'ASNL est la formation qui a le moins joué jusqu'à présent : 22 matches contre 24 pour les équipes à jour dans leur calendrier. La défense décimée La performance paraît notable. Elle est d'ailleurs parfaitement concrétisée par les chiffres puisque le leader affiche la meilleure attaque du championnat (31 réalisations) derrière Troyes (39) et la seconde défense (20 buts concédés) après Gueugnon (17). Mais à y regarder de plus près, le ténor parti allegro connaît actuellement un passage estampillé moderato. Devant le Sco, Nancy va en effet devoir se passer de bon nombre de ses titulaires de l'arrière. Tournut, Moreau, Puygrenier sont d'ores-et-déjà forfaits dans la défense centrale. Et Lécluse est lui aussi très incertain. Il ne devrait a priori pas tenir sa place. Du coup, le technicien lorrain ne dispose que d'un seul spécialiste du poste dans la charnière : Diakhate. Pablo Correa devrait donc lui adjoindre deux jeunes directement issus du centre de formation, Da Costa et Sapina. Sans garantie. Par contre, l'AS Nancy-Lorraine, grande adepte du 5-3-2, pourra, dans les autres compartiments du jeu, s'appuyer sur un groupe au grand complet, dont son redoutable tandem d'attaque : Dufresne (8 buts) - Kroupi (7). Un duo qui ne suffit pourtant plus à faire avancer le club lorrain. L'ASNL voit en effet son avance (11 points sur Gueugnon, 4e, au coeur de l'automne) fondre comme neige au soleil. Certes, elle caracole en tête depuis la 11e journée, mais sa série de 19 points en 8 recontres qui la propulsa dans les plus hautes sphères du championnat semble bien loin. Le leader ne s'est plus imposé depuis le 17 décembre contre Grenoble (2-0) et 2005 ne part pas du tout sur le rythme affiché fin 2004. Nancy n'a ainsi grapillé que 2 points, sur 9 possibles, depuis la trêve. Le parcours n'a plus rien à voir avec celui d'un champion... Ch. M
Pascal Bédrossian, Mounir Obbadi et Thierry Cygan s'attendent à souffrir en Lorraine même si les Nancéiens (ici Dumoulin) paraissent un peu moins bien ces derniers temps.Georges Mesnager Revigorés par leur succès face à Lorient (2-0) après une pâle production devant Laval trois jours avant, les Angevins arrivent en Lorraine sans fanfaronner. Même si les Nancéiens connaissent un coup de moins bien en ce début 2005. Pour le Sco, le maintien passe notamment par des points récupérés à l'extérieur. Un nul serait donc super chez le leader. A condition de faire preuve de caractère. « Nous avons effectué une bonne semaine de travail. Les garçons ont l'air bien dans leurs têtes, bien dans les mises en place. J'ai confiance. » Noël Tosi, après le coup d'éclat à Marseille début janvier, avait un tantinet perdu de sa truculence. L'entraîneur angevin l'a retrouvée. D'une part, car il est satisfait des quatre recrues, de l'autre, parce qu'il a constaté devant Lorient, que son groupe était redevenu dynamique et vivant. Enfin, il part en Lorraine avec une certitude : en tant qu'entraîneur, il n'a jamais été battu à Nancy. Et il compte bien ne pas l'être, une fois encore. Mais entre le désir et la réalité, il y a un gouffre. Car tous les paramètres, bien entendu, sont en faveur des Nancéiens, même s'ils ne sont pas aussi efficaces qu'en 2004, même s'ils manquent un peu de compétition, ayant vu deux de leurs derniers matches reportés (contre Dijon et à Troyes). « Ils n'auront pas trop de repères dans le rythme. Par contre, ils auront un peu plus de fraîcheur », prévoit Stéphane Caristan le préparateur physique angevin. Autre élément à prendre en compte : Nancy a dû remodeler sa défense, trois titulaires n'étant pas là. Vigilance face à un jeu direct « Angers peut battre tout le monde », lançait, hier matin, Tosi. Son compère lorrain Pablo Corréa ne dit pas autre chose. « Le Sco est capable de tout. Pour nous, il s'agira avant tout de ne pas tomber dans la facilité. Avec notre calendrier en pointillés, c'est difficile à vivre en plus. » C'est bien ce qu'espère l'entraîneur angevin. « Si Nancy n'est pas dans un bon jour... De toutes manières, nous allons jouer crânement notre chance. » Il a déjà prévu de tenter de couper l'influence de Gavanon qui évolue bas mais qui est la véritable plaque tournante et aussi de limiter les relations entre le milieu nancéien et le duo Dufresne-Kroupi. « Il faudra être vigilants. Ils ne s'embarrassent pas de fioritures. Ils ont un jeu assez direct. » Car Angers, plus que jamais, n'a guère intérêt à s'éparpiller et à égarer des points dans cette lutte pour éviter la relégation. « Nous, nous avons l'habitude d'être mal classés. Donc, a priori, nous ne lâcherons rien. D'autres équipes, moins accoutumées à cette lutte, peut-être. Le maintien se jouera sans doute à 43 points. Il nous faut donc six victoires et un nul », estime encore le technicien angevin. Dans un coin de sa tête, il est presque certain que ce nul justement, il le voudrait tout de suite. A Marcel-Picot. Pour se rassurer. Pour ne pas replonger et douter encore. Ce serait déjà ça d'acquis. Jean-François CHARRIER. 
La barrière de la langue ? Marcin Adamski et Stéphane Stassin la franchissent ensemble, en conversant en allemand.Élodie Guéry Le grand défenseur central polonais est arrivé mardi à Angers, en provenance du Rapid de Vienne. Il a signé un contrat de cinq mois. Marcin Adamski a quitté sa parka, ses bonnets de grand froid, la ville polonaise de Lublin, dont il est originaire, sa femme et ses deux enfants pour rejoindre Angers en début de semaine dernière. Il a 29 ans, sourire charmant. De lui, Noël Tosi dit : « Ce gars est impressionnant à l'entraînement. Il pourrait bien devenir le Van Buyten de la Ligue 2. » Faut dire qu'il est costaud le garçon (1,87 m pour 83 kg). En posant ses valises à Angers, il a également abandonné les pistes qui devaient le conduire dans le championnat anglais, en tout début d'année. « Mon contrat au Rapid de Vienne se terminait en décembre 2004. Je ne voulais pas prolonger car j'avais des propositions ailleurs, notamment à Shefield et Stoke City. Alors, j'ai préféré attendre que ça se concrétise. » Sans suite finalement. Il retourne chez lui, à Lublin, s'entraîne seul pendant quelques semaines. Coup de fil de son manager. Le Sco est intéressé par ce défenseur central... « Je ne connaissais pas la France. » Excellent jeu de tête C'est ainsi que les couloirs de la Baumette entendent parler allemand ces derniers jours, la langue qu'il utilise avec Stéphane Stassin pour converser. Ses points forts ? Il hésite... « Je pense être un défenseur rigoureux, doté d'un bon jeu de tête. J'ai aussi un bon potentiel physique et de l'expérience. » Le garçon a en effet disputé à trois reprises la coupe Intertoto et une fois la coupe de l'UEFA avec Lublin. Des points faibles monsieur Adamski ? « Je dois encore travailler mon pied droit. Pour l'instant, il ne me sert qu'à monter dans le bus », rigole-t-il. Le bus du Sco, il n'y montera pas avant deux ou trois semaines, le temps pour lui de se remettre au niveau de ses camarades, entendez physiquement. « J'ai besoin de m'entraîner beaucoup à l'heure actuelle. » Marcin Adamski a signé jusqu'à la fin de la saison, sans option d'achat à la clé. Mathieu COUREAU.