Un match de haute volée entre des Angevins transcendés par l'enjeu et des Caennais qui, même dominés dans les 1ère et dernière demi-heures, ont une maîtrise individuelle et collective qui font qu'ils ne sont pas leaders pour rien. Un des plus beaux matches qu'il m'ait été donné de voir à JB.

Bien sûr, on n'a pas su profiter des défaites des concurrents directs, mais vu le scénario et la qualité du match, je ne ferai pas la fine bouche. Pourtant, à 0-2, j'ai bien cru que mon pronostic allait s'avérer exact mais le SCO, dans sa tenue caca d'oie

, m'a fait mentir. Cette équipe avait du potentiel, il fallait une recrue pour le concrétiser. C'est chose faite.
Autre point sur lequel je me suis trompé, l'affluence. Le public était au rendez-vous et avait envie de s'emballer. Au niveau de l'ambiance, c'est simple, je n'ai jamais vu une telle ambiance avec un score en notre défaveur.

Preuve que le niveau de jeu y était. Même moi, pessimiste de la première heure, j'ai été emballé.
Vraiment pas de quoi faire les rabat-joie, le leader, bien que maîtrisant son sujet, n'a réellement dominé que le premier quart d'heure de la seconde mi-temps (et pas pendant 70 minutes comme j'ai pu lire). Ils marquent sur une étouderie de Leray qui laisse partir El Arabi (excellent) tout seul, puis une mauvaise passe de Djellabi au milieu dans une période où le SCO attaquait de manière désordonnée. Sinon, le SCO a posé sa griffe sur le match et, contrairement à certains, je n'ai pas ressenti outre mesure l'absence d'Oniangué ou de Stéphan.
En première mi-temps, beaucoup de situations devant les buts caennais mais seules les frappes de loin et le retourné (bien réalisé) de Keseru ont été réellement dangereux. En face, un centre-tir qui tape la barre et le but. Le SCO ne méritait pas de rentrer au vestiaire à 0-1, et le public ne s'y est pas trompé en applaudissant son équipe.
En deuxième mi-temps, c'était plus compliqué, le temps faible du SCO. Caen pose sa patte sur le ballon, ce qu'il ne faut surtout pas faire contre cette équipe. Les offensives du SCO sont désordonnées et fort logiquement, Caen double la mise. Ce but plombe l'ambiance (normal) et on se dit alors que le SCO retombe dans ses travers habituels. Et les Caennais, peu inspirés dans l'art du
catenaccio, multiplient les fautes dans leur camp. Keseru, qui s'éteignait dans le jeu, délivre le SCO. Il dépose le ballon sur la tête de Mienniel qui marque pour la première fois (pour son camp

) avant, à 10 minutes de la fin, de le déposer tout seul dans la lucarne alors que c'était un coup-franc pour droitier. Un Beckham gaucher en somme (et surtout pas le même melon

). Les situations dangereuses se multipliaient, alors que les contres caennais manquaient de clairvoyance (El Arabi ne profite pas d'avoir dribblé Padovani, sorti à l'aventure, et Eluchans prend un jaune idiot pour simulation).
Au final, le SCO aurait pu l'emporter, mais Malherbe également. Un grand match entre deux bien belles équipes. J'espère qu'Arribart a changé d'avis sur le SCO.

Et, je dois le dire, un assez bon arbitrage de M. Desiage qui me fait l'immense plaisir de me faire mentir à son sujet. Comme quoi les Lavallois l'avaient acheté.
Les joueurs :
Padovani : Une bonne première mi-temps inspirée. La deuxième, particulièrement à 1-2, beaucoup moins.

Deux bourdes qui auraient pu coûter cher, devant un public qui l'a encouragé.

J'imagine à peine si les bourdes avaient été réalisées par Olimpa.
Leray : Solide derrière mais avec quelques absences (le premier but est pour lui), entreprenant devant.
Ecuele : Décevant au regard de ce qu'il nous a déjà montré. Donc moyen.
Mienniel : Décisif autant devant que derrière. Sa seule absence a coûté le deuxième but. Couturier a du souci à se faire, Mienniel revient fort.
Djellabi : Il est à l'origine du deuxième but caennais, mais très bon offensivement.
Auriac : Bon retour, même s'il n'a pas beaucoup osé. Remplacé par Bourgaud qui a donné plus de peps au jeu angevin ; ses entrées en jeu sont de plus en plus convaincantes.
Brunel : Un peu léger à ce poste, mais a fait parler toute son expérience au service du collectif. Sa qualité de passe reste un régal.
Diers : Discret. Remplacé par Renouard, discret aussi.
Charbonnier : Son duel avec Barzola a été d'une grande intensité. Sa vision du jeu mériterait d'être mieux payée. Remplacé par Deblé, vif mais encore frêle.
Keseru : Décisif mais moyen (ou vice versa). C'est un peu le problème du verre à moitié plein ou vide. Très inspiré dans le jeu en première mi-temps, il s'est peu à peu éteint en contrôles et passes ratés en seconde. C'était pour mieux réussir ses coups-francs.

Ses corners sont toujours aussi mauvais.
Modeste : Discret.