Dernier message de la page précédente :
Ouest France a écrit :Football : Le Sco ne veut plus se perdre en route
National. Yzeure - Angers Sco, ce soir. Les Angevins ont vu fondre leur avance sur le 4e du classement, Laval. Ils doivent repartir de l'avant.
Il y avait bien longtemps que les observateurs du Sco d'Angers n'avaient plus eu recourt à cette habitude. Alors qu'ils étaient sûrs de leur fait depuis plusieurs semaines, ils ont mouillé leur doigt, hier matin, pour voir si le vent sera favorable aux Angevins en cette fin de saison. Après leur revers inattendu contre Martigues samedi (1-0), ces derniers sentent désormais la moustache de Denis Troch, l'entraîneur du Stade lavallois, les chatouiller dans le cou ce qui, convenons-en, est fort désagréable. Faut-il pour autant craindre les Mayennais ? C'est un peu tôt en réalité pour l'affirmer puisque les Tangos reçoivent Clermont-Ferrand ce soir puis se déplacent à Boulogne avant de rencontrer le Sco. Jean-Louis Garcia, à ce sujet : « Pour moi, les deux journées qui arrivent sont prépondérantes. Nous, on va à Yzeure et on reçoit Beauvais. Ce n'est pas tout à fait pareil. »
Le tacticien angevin était remonté comme une pendule, hier. Il gigotait sur son canapé. « Mon équipe était, compte tenu de ses résultats (15 matches consécutifs sans défaite), légitimement confiante. Mais cette confiance est devenue excessive. Suffisamment pour négliger quelques détails... dans la concentration, l'investissement. S'il faut relativiser la pression liée à notre objectif, il ne faut pas tomber dans l'insouciance, celle qui peut nous amener à préparer des matches par-dessus la jambe. »
Il avait déjà tiré la sonnette d'alarme avant le déplacement à Paris, le 7 avril, montrant du doigt le relâchement de trois ou quatre joueurs. Cette semaine, il les a secoués comme on secoue un pommier. « Je crois que cette semaine, ils ont en effet senti qu'il fallait revenir à des choses plus cohérentes. Les états d'âme et les griefs de chacun seront mis de côté jusqu'à la fin de la saison. » Curieusement, la décompression du groupe ne ressemble pas à l'entraîneur... « Il en va aussi de ma responsabilité. À un moment, j'ai peut-être été moins présent... dans mon intonation, dans mon mode d'intervention. C'est incontestable. Les mecs entendent mais n'écoutent pas forcément, sûrs, par exemple, qu'ils vont taper Martigues et qu'une séance vidéo ne changera pas grand-chose. On a vu le résultat. »
« Une affaire de concentration, de don de soi »
Pierre angulaire du système Garcia, l'assise défensive du bloc sera observée à la loupe à Yzeure. « Aujourd'hui, nous avons la meilleure défense mais ça ne me satisfait pas. Bien défendre, c'est aussi une affaire de concentration, de don de soi. Maintenant, ça suffit. » Le groupe a été pensé en conséquence, avec, notamment, un Teddy Ongoly qui revient aux affaires. Trop conscients qu'ils peuvent passer à côté d'une fin de saison exceptionnelle, les mécanos du Sco ont donc décidé de resserrer les boulons un à un. « Si demain (aujourd'hui), les mecs passent leur temps à éclater de rire et à faire les cons, c'est qu'ils ne comprennent rien. Nous devons être capables d'entrer dans une concentration extrême, dans le calme et la sérénité. Pas dans l'excitation comme je peux le constater depuis quelque temps. C'est aussi cela le haut niveau. On va aller à Yzeure avec des guerriers en bleu de chauffe. »
Pierre Planus, pour finir : « Ça ne passera pas forcément par du beau jeu, mais peu importe. » Cher Pierre, ne vous inquiétez pas : à Yzeure au moins, personne ne vous sifflera pour ça.
Mathieu COUREAU.
Ouest-France
Comment interpréter la dernière phrase?
