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===== Vous avez dit scandale ? =====
Depuis l'annonce de la décision de non rétrogradation du Nîmes Olympique, il est beaucoup question, dans certains médias notamment (on pensera ici à une émission diffusée hier sur la chaîne l'Equipe 21 et dont la teneur s'apparentait plus à une discussion de comptoir qu'à un débat argumenté), de mascarade ou de scandale. Parlons donc de scandale !
Le scandale c'est que Nîmes ait été frappé d'une rétrogradation alors que son maintien a été obtenu sportivement et non frauduleusement.
Le scandale, c'est de parler comme certains l'ont fait et continuent à le faire - par ignorance ou malhonnêteté ? on est en droit de se le demander - de matchs truqués alors qu'il ne s'agit tout au plus que de présomptions d'arrangements. Le rapport de la commission de discipline de la LFP, que l'on ne peut soupçonner de complaisance, reconnaît d'ailleurs explicitement qu'il n'existe pas la moindre preuve de trucage. Et ce même rapport distingue tout aussi clairement, d'une part les agissements supposés de dirigeants et, d'autre part, l'entité club. Le dossier est vide. Et c'est pour cette raison que la commission supérieure d'appel de la FFF a revu l'incohérente décision de la Ligue, une décision prise à l'emporte-pièce et sous pression.
Le scandale, c'est que des dirigeants de clubs luttant pour le maintien en Ligue 2, comme par exemple l'entraîneur d'Orléans, Olivier Frapolli, qui se répand aujourd'hui dans l'Equipe, instrumentalisent cette "affaire" pour éclipser leurs propres défaillances et faire porter le poids de leur relégation sportive sur le Nîmes Olympique, feignant d'ignorer que ce championnat de Ligue 2 voit monter 3 clubs et en descendre 3 autres. Pour ne pas descendre en National, il suffit d'éviter les trois dernières places. C'est aussi simple que cela.
Laisser penser que Nîmes aurait d'une façon ou d'une autre faussé le championnat est d'une malhonnêteté peu banale : même après l'éclatement de "l'affaire" et même après le coup de massue porté au club par la LFP en mars dernier, les joueurs, le staff et les supporters ont continué à jouer le jeu, malgré un climat d'incertitude quant à l'avenir du club et malgré la résignation. Cette année comme les précédentes, le Nîmes Olympique a acquis son maintien sportivement. Ceux qui espèrent se sauver par de grossières combines alors qu'ils ont mérité, sur le terrain, de descendre, ne font honneur ni à la morale (si chère à M. Frapolli), ni à l'éthique du sport. D'autres dirigeants d'autres clubs ne se sont pas rabaissés à polémiquer et c'est tout à leur honneur.
Le scandale, c'est qu'un club, des jeunes joueurs, des dirigeants, des bénévoles, un staff technique, un tissu économique, des supporters, soient condamnés pour quelque chose qu'ils n'ont pas commis. Le Nîmes Olympique a été pris en otage par deux individus qui, en l'espace de 24 heures (reprise du club le 10 avril 2014, soupçon d'arrangement pour un match le lendemain), ont sali d'une manière indélébile l'exemplarité qui animait les valeurs de ce club depuis 1937. Des valeurs comme la formation, la modestie, l'abnégation, la réalisation d'exploits historiques réalisés avec d'infimes moyens, une passion saine et authentique. Il est par ailleurs assez frappant de comparer la légèreté relative des sanctions leur ayant été attribuées (interdiction temporaire d'exercer) si on les compare à celle prise en mars dernier par la LFP (rétrogradation pure et simple, rimant avec un probable dépôt de bilan du club) à l'encontre du N.O.
Le scandale - et nous allons en pâtir des années durant - c'est que désormais, on ne parle plus du club de Kader Firoud ni des Crocodiles, mais de celui des tricheurs, alors qu'aucune tricherie n'est avérée.
Par leurs écrits, leurs paroles et leur légèreté dans le choix pourtant crucial des mots, certaines personnalités du monde du football et certains leaders d'opinion portent une responsabilité écrasante dans cette destruction de la réputation de notre club.
Pour que vive le Nîmes Olympique
AMAB !