Messagepar Papy » jeu. 07 févr., 2019 7:45 am
Interview de Ludovic Ajorque ce matin dans les DNA, il raconte son échec a Angers...
" Ligue 1 - 24e journée : avant Racing - Angers, samedi (20h) à la Meinau Racing : Ajorque, enfant d’Angers
L’attaquant strasbourgeois Ludovic Ajorque, 24 ans, a commencé sa carrière de footballeur au SCO d’Angers. Avant la venue des troupes de Stéphane Moulin, samedi, à la Meinau, le Réunionnais revient sur ses débuts et sa bonne passe actuelle.
Ludovic Ajorque savoure sa bonne période actuelle. PHOTO DNA – Laurent RÉA
Ludovic Ajorque savoure sa bonne période actuelle. PHOTO DNA – Laurent RÉA
Ces dernières semaines, Ludovic Ajorque, bientôt 25 ans – il les aura le 25 février – arbore un grand sourire. Et pas seulement parce que le soleil a fait son retour sur les terrains d’entraînement de la Meinau depuis le début de la semaine. Mais bien parce qu’en ce mois de janvier, tout souri au grand attaquant originaire de la Réunion.
Cinq buts et deux passes décisives en cinq rencontres (trois en Ligue 1, deux en Coupe de la Ligue), tel est le bilan de l’ancien joueur de Clermont. Une réussite qui tranche avec un début de saison en demi-teinte, en raison d’une succession de blessures.
« Dans une saison, chacun a ses moments forts »
« Quand je suis arrivé à Clermont (en 2016, ndlr) , c’était la même chose, relate-t-il. J’avais aussi attendu deux/trois mois à cause d’une blessure avant d’être prêt à jouer ».
Alors cet automne, il a rongé son frein sans perdre son entrain. « Dans ces cas-là, il faut être patient et continuer à travailler. Même en étant blessé, tu peux progresser et apprendre des choses », expose le Réunionnais.
Pourtant l’attaquant n’avait qu’une envie « rejouer le plus rapidement possible en Ligue 1 . Car quand tu y as goûté comme cela a été mon cas à Bordeaux ou face à Nantes, tu n’as plus envie que ça s’arrête ».
On l’a compris, Ludovic Ajorque savoure donc pleinement sa bonne passe actuelle. Mais il refuse de tirer la couverture à lui. « Dans une saison, chacun a ses moments forts. Là c’est mon tour, j’en profite pour aider l’équipe, mais notre groupe est homogène. Que ce soit Nuno (Da Costa) , Lebo (Mothiba) , Adri’ (Thomasson) ou même Idriss (Saadi) quand il va revenir, peu importe qui est sur le terrain. On a tous un style différent, mais ça marche bien entre nous. On est complémentaire et on a chacun nos qualités », lâche l’avant-centre.
Et si, comme tout attaquant, Ajorque aime enquiller les buts, il apprécie tout autant de donner une passe décisive. « Pour moi, c’est le même plaisir », assure-t-il dans un sourire.
Ceci étant dit, Ludovic Ajorque aimerait bien ajouter un sixième pion à sa collection dès samedi, lors de la 24e journée de Ligue 1. Surtout que les Strasbourgeois reçoivent des Angevins que le numéro 25 alsacien connaît bien.
Lors de son arrivée en métropole, en 2012, c’est en effet dans l’Anjou qu’il a eu la première opportunité de lancer sa carrière. « Je devais aller à Nantes, mais cela ne s’est pas fait. Du coup j’ai fait un essai au SCO et ils m’ont gardé. À l’époque le club était en Ligue 2 et j’ai signé un contrat amateur, se remémore Ludovic Ajorque. Il n’y avait pas vraiment de centre de formation, j’étais dans une sorte de sport études avec des handballeurs. C’était vraiment un chouette club pour débuter, ce n’était pas l’usine, c’était très familial. »
Ludovic Ajorque ne garde presque que des bons souvenirs de ses trois ans passés dans l’Anjou. Presque, car il regrette tout de même de ne pas avoir percé avec son club formateur. Prêté deux saisons d’affilée en National (au Poirée-sur-Vie, puis à Luçon), c’est finalement à Clermont que sa carrière va vraiment décoller, en 2016.
« Le fait d’avoir échoué là-bas m’a motivé à me battre encore plus »
« Je n’étais pas performant, voilà pourquoi je n’ai pas joué à Angers. Il n’y a pas d’autre explication. Mais tout ce qui m’arrive aujourd’hui, c’est grâce à eux. Le fait d’avoir échoué là-bas, cela m’a encore plus motivé à me battre pour réussir », raconte celui qui retrouvera avec plaisir « Romain Thomas, Romain Manceau, Ludovic Butelle le staff et les dirigeants » à la Meinau.
Mais pas question, pour autant, de céder au sentimentalisme. Si “Ludo” Ajorque peut enfoncer ses anciens coéquipiers, il ne s’en privera pas. « On sera copain avant et après, mais certainement pas pendant le match », en rigole d’ailleurs le longiligne attaquant.
À l’image de ses coéquipiers alsaciens, Ludovic Ajorque n’a en effet qu’une obsession : continuer à engranger des succès pour « atteindre les 40 ou 42 points » qui assureraient le maintien des Bleus en Ligue 1. Et après, mais seulement après, les Strasbourgeois pourront se permettre de rêver encore plus grand.
Mais une chose est sûre, Ludovic Ajorque ne regrette pas d’être venu en Alsace. « Ici, il y a tout pour réussir : le groupe est bon, le public est fantastique et le club est sain », conclut-il."
J’parle pas aux cons, ça les instruit (Michel AUDIARD)