150 millions d'euros pour les candidats à l'Euro 2016
L'Etat s'est engagé le 2 décembre à verser 150 millions aux 12 villes candidates à l'Euro 2016 même en cas d'échec à l'organisation de l'événement.
L'enveloppe de 150 millions d'euros promise par l'Etat aux douze villes candidates à l'Euro 2016 pour construire ou rénover leurs stades sera versée même si la France n'en décroche pas l'organisation, a indiqué mercredi la secrétaire d'Etat aux Sports Rama Yade.
"Cette subvention n'est plus conditionnée à une quelconque obtention de l'Euro", a déclaré Mme Yade à la presse à l'issue d'une réunion à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy, les dirigeants du football français et les maires des villes candidates ou leurs représentants.
"Ca veut dire qu'il est urgent de rénover les stades, Euro ou pas. Nos stades ont 66 ans de moyenne d'âge et de toutes les façons il faut engager ce processus de rénovation", a-t-elle poursuivi.
"Nous espérons que nous allons gagner, mais il s'agit d'un investissement à long terme, et cet investissement à long terme se fera quoi qu'il arrive. C'est quelque chose d'important", s'est pour sa part réjoui le président de la Fédération française de football (FFF) Jean-Pierre Escalettes.
La ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, qui participait à la réunion, a pour sa part précisé que l'enveloppe de 150 millions serait répartie entre les douze villes à hauteur de "10% (du coût) des projets présentés, ce qui a suscité de la part des participants à cette réunion l'adhésion et la gratitude vis-à-vis de l'Etat".
Avant cette réunion, les villes de Lille --dont la maire et première secrétaire du PS Martine Aubry était la seule non représentée-- Bordeaux et Toulouse avaient respectivement réclamé des subventions de 45, 50 et 10 à 11 millions d'euros de la part de l'Etat.
"Ce ne sont pas des projets publics, le stade de l'avenir est fondé au moins sur des partenariats public-privé et, parmi les projets qui sont présentés aujourd'hui, il y a des stades totalement privés", a répondu Rama Yade à une question sur l'importance de ces subventions: "la répartition s'est faite sur des critères équitables".
"En tout cas, aucun des élus qui étaient autour de la table (...) n'a annoncé son intention de renoncer au projet", a renchéri Roselyne Bachelot.
Le président de la FFF a par ailleurs indiqué que la France proposerait d'ici au 15 février à l'UEFA sa candidature avec les douze villes, et ne procéderait qu'ensuite, "dans le mois ou les mois qui suivent", au choix des neuf finalement retenues pour accueillir les rencontres de la compétition.
Jean-Pierre Escalettes s'est déclaré confiant dans le choix de l'UEFA, qui doit être annoncé le 28 mai 2010. "Je crois que nous sommes le seul pays où les plus hautes autorités de l'Etat ont fait ce geste significatif en direction de la candidature", s'est-il félicité.
"Un pas de géant a été accompli vers la modernisation de nos stades, a également réagi Frédéric Thiriez, président de la ligue de football professionnel (LFP). Sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, l'Etat aidera chacune des douze villes candidates de manière transparente, non discriminatoire et surtout de manière ferme et irrévocable."
"Que cet engagement financier de l'Etat ne soit plus lié au choix final de l'UEFA pour le pays organisateur montre que la modernisation de nos enceintes sportives est véritablement devenue une priorité nationale, a-t-il ajouté. Plus personne en Europe ne peut douter de la détermination de la France à obtenir l'Euro-2016".
Angers a peut-être loupé le coche car c'était peut-être le moment de faire acte de candidature en présentant un projet digne de ce nom...qui sait? L'espoir fait vivre!