Les supporteurs au pouvoir !

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Malgré une rapide recherche, je n'ai pas trouvé de rubrique de discussion sur ce thème : les supporteurs au pouvoir dans les clubs professionnels. Le sujet a été abordé ici ou là en de rares occasions. Je propose que la présente rubrique soit l'occasion de les rassembler et d'entretenir le débat.

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Selon France Football de ce jour, l'En-Avant de Guingamp "a ouvert son capital à ses supporters, invités à payer 40 euros pour adhérer au Club des Kalons qui deviendra le 142ème actionnaire de la société." Le journal signale que le HAC avait lui aussi ouvert son capital aux supporteurs en 2008 mais en laissant l'accès directement à titre individuel.

France Football semble ignorer que le SCO en avait fait autant il y a bien longtemps. Dans les premières années de la SEM, les particuliers avaient pu acheter des actions.

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Deux liens au sujet de l"initiative guingampaise :
- http://www.eaguingamp.com/et-toi-tes-kalon/
- http://www.lapressedarmor.fr/2017/02/25/bertrand-desplat-kalon-est-un-projet-fusionnel/ Où l'on apprend que Kalon signifie coeur en breton et qu' "il est tout à fait envisageable qu’en mai prochain, le club des Kalon En Avant de Guingamp devienne le premier actionnaire de référence du club. Comprenez : ce n’est pas un gadget que nous faisons. Aujourd’hui, à titre indicatif, le premier actionnaire du club est à 6%. Le club Kalon pourrait le « dépasser », mais ne sera pas majoritaire."

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Ci-dessous des messages relativement récents liés au sujet :

Je suis un grand fan de Bilbao, la façon dont est géré ce club est un régal (...).

L'Athletic : un des trois seuls clubs ayant disputé toutes les saisons du championnat professionnel espagnol. Et surtout l'un des cinq seuls, semble-t-il (les autres étant le Real, le Barça, le Deportivo et l'Osasuna), à avoir pu conserver le système des socios, que j'assimile peut-être à tort à un statut associatif. Si mes souvenirs sont bons, une loi a obligé tous les autres à passer en société (comme en France, d'ailleurs). Si quelqu'un en sait davantage sur ce dernier point, je serais intéressé.

Les clubs en société peuvent aussi être détenus par les supporteurs. En Angleterre, ça se développe (lentement) ; il y a toutefois des cas où les supporteurs ont dû vendre (partiellement ou en totalité) à un investisseur pour apporter du cash.

Rien en France semble-t-il : https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_fan-owned_sports_teams

Je penses que tu dois parler de cette loi de 1990. https://onclefredo.wordpress.com/2016/0 ... loppement/

Je me demande tout de même quelle est encore l'influence réelle de ces socios aujourd'hui dans des clubs comme le Barca ?

Peut-être la même, c'est-à-dire faible, que le citoyen français qui détient théoriquement une fraction de la souveraineté nationale.

En Angleterre, l'objectif de Supporters Direct (http://www.supporters-direct.org) est que les supporteurs aient le contrôle effectif des clubs.

La liste Thomas candidate pour gérer la fédération française de football aborde ce sujet (elle est la seule, sauf erreur) :

"Redéfinir le modèle économique des clubs professionnels - Le foot business impose fréquemment que les clubs soient achetés par des entreprises ou des fonds souverains étrangers. Obnubilés par des impératifs financiers, les dirigeants négligent le côté social du football et s'éloignent de leur environnement local. Pour reconnecter la cellule de base du football avec la réalité du terrain, ils doivent enfin s'appartenir, ce qui est déjà le cas chez nos voisins. En Espagne, le modèle des socios donne le pouvoir aux "supporters-actionnaires" d'élire leur président de club. En Allemagne, la règle du "50+1" oblige que la majorité des parts soit détenue par l'association sportive du club."

Source : https://www.fff.fr/articles/la-fff/details-articles/174885-les-programmes-des-quatre-candidats, programme Thomas, bas de la page 6.

[pVp]

très intéressant !

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La facon dont les propriétaires des sociétés sportives du Racing et du Stade français se comportent actuellement donne à réfléchir. La fusion est peut-être justifiable d'un point de vue économique (encore que la construction récente des deux stades s'annonce déjà comme un gaspillage - ou une tromperie - et que Paris serait parfaitement capable de faire vivre deux clubs professionnels de rugby si le Top14 ne vivait pas au-dessus de ses moyens) mais on est sûr qu'elle ne se ferait pas dans les mêmes conditions si les supporteurs - voire les joueurs - étaient au pouvoir.

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Lu dans Les Echos du jour, cet extrait d'un long article sur la situation du Stade toulousain :

(...) le Stade Toulousain a toujours veillé jalousement à son indépendance. La société anonyme sportive professionnelle (SASP) est détenue à 51% par l'association Stade Toulousain Rugby et à 25% par l'association Les Amis du Stade Toulousain, propriétaire du stade Ernest-Wallon. Les 60 actionnaires extérieurs n'ont que 24% du capital. Le plus gros, Fiducial, en détient 10% depuis 2014. Suivent une vingtaine d'entreprises, dont Airbus (1,5%), par ailleurs sponsor maillot, et 40 personnes physiques. Le club vit grâce à ses recettes propres.

Un modèle économique dépassé ? Pour Jean-Marc Arnaud, le président du club de supporters Le Huit, un constat s'impose : "Notre modèle n'attire plus les grands joueurs. Au fil des ans, on recule alors que d'autres équipes s'aguerrissent. On n'a pas gardé une longueur d'avance et l'on va être obligé de se tourner vers un mécène." Le club accueille pourtant le gratin des entreprises de la région dans ses loges et paraît en mesure de lever des fonds. Mais un apport de 6 millions d'euros conférerait la minorité de blocage à un actionnaire extérieur. Les anciens dirigeants sont-ils prêts à céder une partie du pouvoir ?

"Une augmentation de capital ne me gêne pas si le club en conserve le contrôle", prévient Guy Fourès, quatre-vingt-douze ans, président de l'association Les Amis du Stade Toulousain, gardienne du temple. Deux solutions sont évoquées pour recapitaliser le club : un modèle de gestion où les deux associations se mettraient en retrait au profit d'un mécène et un modèle où les associations seraient remplacées par une fondation. Celle-ci pourrait réunir des "socios", comme au FC Barcelone. En attendant, plusieurs entreprises ont été approchées pour participer à l'augmentation de capital, dont Airbus (...).

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Le vieux club londonien Leyton Orient, 24ème et dernier de 4ème division, va perdre sa place dans la League dont il était membre depuis 1905. Pour tout le monde, il est clair que le principal responsable est le propriétaire du club. Quand Francesco Becchetti l'a acquis il y a trois ans, il venait de rater de peu la montée en D2 (défaite aux tirs aux buts en finale de barrages). Depuis, le club aura donc connu deux relégations en trois saisons et se retrouve lourdement endetté (auprès du fisc mais aussi de fournisseurs - y compris le photographe du club ! - et même menacé de liquidation : un premier jugement en mars a évité le pire mais un second est prévu le 12 juin.

Les supporteurs ne sont pas inertes. Ils ont envahi la pelouse à 5 minutes de la fin du dernier match de championnat à domicile, ce qui n'est certes pas à faire. Surtout, ils essaient de collecter des fonds afin d'anticiper la suite. Soit pour racheter le club, si toutefois les dettes sont apurées par l'actuel propriétaire, soit pour créer ex nihilo un club "phénix" en cas de liquidation du club actuel. Ils ont actuellement récolté 140 000 livres pour un objectif de 250 000. Des groupes de supporteurs d'autres clubs (Tottenham, Bournemouth, Luton...) ont versé des contributions. Il est possible de donner ici : http://www.leytonorientfanstrust.com/fund.asp

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Cette semaine, Exeter Football Club jouera contre Blackpool la finale des barrages d'accession en troisième division anglaise. Le club du Devon présente la particularité d'être détenu par une société coopérative créée par ses supporteurs. Autrement dit, il appartient à ces derniers.

Pour ceux que ça intéresse, les statuts (en anglais) sont consultables ici : http://trust.exeweb.com/wordpress/wp-content/uploads/2013/08/ECST-Rules-2013-v1.pdf. Parmi les principes qui y sont inscrits :
- fonctionner démocratiquement, loyalement, de façon soutenable, transparente et économiquement responsable ;
- encourager et promouvoir le principe de la représentation des supporteurs dans les clubs de football et de la détention démocratique par les supporteurs.

Blackpool, de son côté, est détenu à 75% par une même famille.

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La débâcle du Sporting Club bastiais aurait pu être l'occasion d'une prise de pouvoir par les supporteurs mais ça n'en prend pas le chemin. Au contraire, même. Non seulement le groupe d'investisseurs qui a failli reprendre le club en L2 (dont Antonetti) créerait une nouvelle société sportive repartant en N3 en remplacement de l'actuelle qui est en faillite mais en plus il prendrait "le contrôle" de l'association. Tout au plus les supporteurs réunis sous le nom de Socios Etoile Club bastiais (allusion manifeste au Sporting Etoile Club bastiais de la grande époque) auraient-ils droit à un siège au conseil d'administration de la future société. C'est mieux que rien, dirons-nous. Ils essaient actuellement de réunir de l'argent sous forme de "financement participatif" (apport minimal = 50 euros) pour peser un peu plus. Voire pour proposer une alternative si nécessaire, je suppose.

https://www.move.corsica/fr
http://www.corsematin.com/article/article/scb-le-pool-des-investisseurs-remet-louvrage-sur-le-metier

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Qui sont les propriétaires des clubs de L1, L2 et National ? Tentative d'y voir clair (sans garantie d'exactitude car l'information est souvent rare) :

CLUBS SANS ACTIONNAIRE (fonctionnant uniquement sous forme associative, sans société sportive, ce qui n'est pas possible en L1 et L2) :
- Annecy
- Avranches
- Bastia & Borgo (une société a existé par le passé)
- Saint-Brieuc (une société a existé par le passé)
- Sète (une société a existé par le passé)
- Villefranche

CLUBS ENTIÈREMENT DÉTENUS PAR L'ASSOCIATION
- Gazélec (à vérifier)

CLUBS MAJORITAIREMENT DÉTENUS PAR L'ASSOCIATION
- Ajaccio (le capital a été ouvert à quelques actionnaires locaux)
- Chambly (à vérifier)
- Béziers (à vérifier)

CLUBS AVEC PARTICIPATION MINORITAIRE DE L'ASSOCIATION AU CAPITAL
- Angers : moins de 1%)
- Guingamp : l'association est actionnaire n°1 et détenait 28% avant augmentation de capital qui l'a diluée à moins de 6,5%)
- Saint-Etienne : moins de 10%)
- Bordeaux : l'association est le seul actionnaire minoritaire et détient 1%)
- Auxerre : 40% avant augmentation de capital qui l'a diluée)
- Metz : part non précisée
- Niort : actionnaire n°1, à 20%
- Concarneau : 30%
- Laval : 6,06%
- Quevilly : association US Quevilly RM (l'association FC Rouen souhaitait quant à elle se retirer)

CLUB AVEC PARTICIPATION AU CAPITAL D'UNE COLLECTIVITÉ DE SUPPORTEURS
- Guingamp : 15 202 personnes via l'association Club des Kalons EAG, actionnaire n°1 avec 6,52%)
- Le Havre : Fédération des supporters du HAC, à moins de 10%)
- S.C. Bastia : 20% des droits de vote sont détenus par le Socios Etoile Club Bastiais, par des supporteurs en direct ou par des associations de supporteurs

CLUB DÉTENUS MAJORITAIREMENT PAR DES ACTIONNAIRES LOCAUX
- Brest : Yvon Kermarec via deux sociétés, 51%
- Amiens : diversité de petits actionnaires
- Dijon : Olivier Delcourt + Francis Pennequin
- O. Lyon : détenu à 100% par OL Group, lui-même détenu en partie par J.-M. Aulas via sa société ICMI et par Pathé)
- Metz (B. Serin, plus de 50%
- Montpellier : famille Nicollin, 100%
- Reims : Jean-Pierre Caillot et Didier Perrin majoritaires
- Rennes : la famille Pinault via sa société Artemis, 66,66%
- Saint-Etienne : B. Caïazzo (qui n'est pas un "local") 44%, R. Romeyer et A. Carvalho (via leur filiale commune) 44%, l'association et de petits actionnaires détenant le solde
- Strasbourg : divers actionnaires dont Marc Keller est le n°1
- Châteauroux : Thierry Schoen et 32 autres actionnaires locaux dont Michel Denisot
- Dunkerque : Jean-Pierre Scouarnec 100%
- Grenoble : Stéphane Rosnoblet n°1 + d'autres actionnaires locaux
- Guingamp : un "pool" de 144 actionnaires dont bon nombres d'entreprises locales, plafonnés chacun à 4%, totalise 93,48%, le solde appartenant à l'association Club des Kalons
- Nancy : Jacques Rousselot, 99%
- Niort : divers investisseurs locaux, 80%
- Pau : B. Laporte-Fray majoritaire
- Valenciennes : Cédric Zdiech à plus de 50% via sa société Diables Rouges Holding
- S.C. Bastia : statut - unique dans le football français - de société coopérative d'intérêt collectif, avec quatre collèges : fondateurs (familles Ferrandi et Luiggi) 38% des droits de vote, "acteurs économiques" 22%, supporteurs 20%, salariés et anciens salariés 10%
- Boulogne-sur-Mer : Jacques Wattez majoritaire
- Bourg-en-Bresse : Patrick Martelucci, plus de 50%
- Cholet : vraisemblablement Benjamin Erisoglu majoritaire
- Concarneau : diversité de petits actionnaires avec une part plafonnée
- Laval : à 24% par une société fédérant 55 petits actionnaires, et à 69,70% par six gros actionnaires : Séché, Lactalis, Lucas, Gruau, E. Leclerc et Actual ; l'association détient le solde
- S.C. Lyon : 6e Sens Immobilier 70%, Mohamed Tria, Serfim Group, plusieurs autres actionnaires locaux
- Orléans : vraisemblablement divers actionnaires locaux dont Philippe Boutron
- Quevilly : Michel Mallet majoritaire
- Red Star : Patrice Haddad 87,5%
- Créteil : ?

CLUBS DÉTENUS MAJORITAIREMENT PAR DES INVESTISSEURS FRANÇAIS OU ASSIMILES
- Angers : Saïd Chabane à 99%, le solde appartenant à quelques actionnaires locaux dont l'association-support
- Lens : Joseph Oughourlian actionnaire à 89,1% de la société luxembourgeoise Solferino qui détient 65,4%
- Nantes : Waldemar Kita via sa société Dylan Ltd, vraisemblablement 100%
- Nîmes : Rani Assaf, 100%
- Lorient : Loïc Féry, 100%
- Paris F.C. : Pierre Ferracci 77% + Jean-Marc Guillou 3% ?
- Rodez : Max Marty majoritaire (?) + divers autres actionnaires dont Z. Zidane, O. Dacourt, S. Ndiaye, etc., et P.-O. Murat ; c'est toutefois ce dernier qui dirige le club et c'est un "local" ; depuis l'été 2018 la société s'occupe aussi de l'équipe professionnelle féminine
- Le Mans : Thierry Gomez, précédemment aux commandes de Troyes de 2004 à 2009, pourcentage pas connu

CLUBS AVEC PARTICIPATION MINORITAIRE SIGNIFICATIVE D'INVESTISSEURS ÉTRANGERS
- O. Lyon : détenu indirectement à 20% par le Chinois IDG Capital, actionnaire à 20% de OL Group qui détient 100% du club
- Lens : détenu à 34,6% par l'Atlético de Madrid
- Metz : détenu à 5% par le Chinois Derui Entreprise
- Paris F.C. : détenu à 20% par Bahreïn

CLUBS DÉTENUS MAJORITAIREMENT PAR DES INVESTISSEURS ÉTRANGERS
- Bordeaux : par le fonds étatsunien General American Capital Partners à 99%
- Lille : par l'Hispano-Luxembourgeois Gérard Lopez via sa société basée aux Iles-Vierges
- Marseille : par l'Américain Franck McCourt à 95% + famille Louis-Dreyfus à 5%
- Monaco : par le Russe Dmitri Rybolovlev via un fonds offshore à 66% + la Banque de Chypre à 10%
- Nice : par le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, 100%
- Paris & Saint-Germain : par la société d'Etat qatarie Qatar Investment Authority à 100%
- Auxerre : par le Chinois ORG Packaging à plus de 60%
- Clermont-Ferrand : par le Suisse Ahmet Schaefer, 100%
- Le Havre : par l'Américain Vincent Holpe à 90%, aussi propriétaire d'un groupe industriel ayant une usine au Havre
- Sochaux : par le Chinois Ledus Lighting Technology Ltd à 100%
- Troyes : par l'investisseur émirati City Football Club, pas en totalité
- Toulouse : par le fonds étasunien Redbird Capital Partners à 85%

Mises à jour en août 2018 : ajout des SASP de Béziers, Chambly et Le Mans, suppression de Consolat, Créteil et Les Herbiers, compléments à Bordeaux, Rodez et Paris F.C.
Mise à jour du 9 novembre 2018 : changement d'actionnaire à Bordeaux où M6 filiale du Luxembourgeois RTL lui-même filiale de l'Allemand Bertelsmann passe la main au fond d'investissement américain General American Capital Partners. Prise en compte du changement d'actionnaires à Lens où Oughourlian associé à l'Atlético succède à l'Azebaïdjanais Mammadov.
Mise à jour du 8 mars 2019 : changement d'actionnaire à Clermont-Ferrand où Claude Michy cède le club au Suisse Ahmet Schaefer, ancien employé de la FIFA.
Mise à jour du 24 septembre 2020 : changement d'actionnaire majoritaire à Toulouse où Sadran ne conserve que 15%, d'actionnaires à Caen où Oaktree et Capton remplacent le groupe de 13 actionnaires majoritaires ("SMC 10") et le groupe de 56 actionnaires minoritaires ("Club SMC"), à Troyes où City Football Group prend le contrôle, à Nice où Ratcliffe succède aux Américains et Chinois Newcity Capital, Group Plateno et Pacific Media Group (80%) ainsi qu'à Rivière (20%) ; entrée d'un nouvel actionnaire minoritaire au Paris FC, création de la société sportive à Dunkerque et au Sporting Club de Lyon, arrivée en National du SC Bastia ; fin à Tours qui était détenue à 95% par Ettori

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Blackpool, de son côté, est détenu à 75% par une même famille.

La famille Oyston vient justement de perdre un procès qui lui coûte 31 millions de livres. Selon la justice, en effet, elle a profité de la manne rapportée par l'inattendue montée en Premier League en 2010 pour siphonner le club, au préjudice des actionnaires minoritaires et du club lui-même, à son seul profit. Résultat : Blackpool a dégringolé jusqu'en 4ème division. Les supporteurs s'attendent désormais à ce qu'elle vende le club et s'en réjouissent.

Cela rappelle le cas de Leyton Orient (voir un message précédent).

À Bolton, où les Wanderers sont à la peine en fond de 2ème division (Championship), loin de leur standing habituel, les supporteurs soupçonnent les dirigeants de manœuvres du même ordre (ventes d'actifs à l'insu du public).

Tous les clubs n'ont pas la chance d'avoir des dirigeants entreprenants et scrupuleux.

[foppa2149]

oh Blackpool ( remember nos 80-90's ) : https://www.youtube.com/watch?v=pWzWtqY1Ar4

Blackpool, pas Manchester Fogerty

Quoiqu’en la matière, s’il ne l’a pas déjà fait, je suis sûr que Playtime pourrait nous parler du FC United of Manchester...

[foppa2149]

oh Blackpool ( remember nos 80-90's ) : https://www.youtube.com/watch?v=pWzWtqY1Ar4

Blackpool, pas Manchester Fogerty

Quoiqu’en la matière, s’il ne l’a pas déjà fait, je suis sûr que Playtime pourrait nous parler du FC United of Manchester...

Euh...pas compris...

Ton lien YouTube, m’envoie vers un titre dédié à Manchester...

[Playtime]

oh Blackpool ( remember nos 80-90's ) : https://www.youtube.com/watch?v=pWzWtqY1Ar4

Blackpool, pas Manchester Fogerty

Quoiqu’en la matière, s’il ne l’a pas déjà fait, je suis sûr que Playtime pourrait nous parler du FC United of Manchester...

Bien vu : le F.C. United of Manchester est en effet le plus illustre des "protest clubs" comme disent les Britanniques à propos des clubs créés en guise de protestation contre une décision prise par les dirigeants du club de référence (en l’occurrence la vente de Manchester United F.C. à l'Américain Glazer et l'inflation des tarifs qui en a résulté). Il dispute sa troisième saison en 6ème division (et peine actuellement). Pour ceux qui veulent en savoir plus : http://www.fc-utd.co.uk/.

Notons que A.F.C. Wimbledon, qui est également un "protest club" (en réaction au transfert de Wimbledon F.C. de Londres à Milton Keynes), a réussi à monter en League et joue actuellement en 3ème division ("League One"), c'est à dire qu'il affronte son ex-club de référence (Milton Keynes Dons) !

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La vente subreptice des actifs d'un club par leur propriétaire est la hantise des fans anglais. C'est pourquoi certains collectifs de supporteurs s'efforcent de faire classer leur stade comme "asset of community value", qu'on pourrait traduire par "bien d'intérêt commun", et de se faire agréer comme repreneurs potentiels.

En effet, depuis 2011 la loi anglaise permet qu'une municipalité classe un bien comme "asset of community value" et, avec avis du propriétaire, désigne les organismes habilités à l'acquérir prioritairement en cas de vente. Seules certaines catégories d'acteurs économiques peuvent obtenir cet agrément : les collectivités locales, les organismes de planification urbaine et ce que j'appelle faute de mieux les "collectifs" (de charité ou de communautés diverses dont les supporteurs). On ne s'attendrait pas à ce genre de dispositif au pays de Margaret Thatcher, hein ?

C'est ainsi que quelques dizaines de collectifs de supporteurs ont obtenu l'agrément. Parmi les stades concernés figurent ceux de Manchester United, Blackburn Rovers, Birmingham City, Charlton Athletic, Ipswich Town, Leicester City, Bristol City, Newcastle, Hull, Nottingham Forest, etc., et tout récemment celui de Leeds.

Cela dit, le Bolton Wanderers Supporters Trust est agréé pour le stade de Bolton et ça n'empêche pas les fans des Wanderers d'être inquiets, comme évoqué hier.

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oh Blackpool ( remember nos 80-90's ) : https://www.youtube.com/watch?v=pWzWtqY1Ar4

Blackpool, pas Manchester Fogerty

Quoiqu’en la matière, s’il ne l’a pas déjà fait, je suis sûr que Playtime pourrait nous parler du FC United of Manchester...

Dans son hors-série sur le foot anglais (15H, 132 p., 6,50€), So Foot lui consacre un article. En résumé, les dirigeants ont en partie renié l'esprit d'origine pour viser les divisions purement professionnelles et ont été poussés dehors en 2017 ; il subsiste des dissensions et l'affluence a baissé. Question périphérique : faut-il séduire les familles et un public plus large ou rester un club de supporteurs purs et durs ?

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Les supporteurs de Cholet Basket vont pouvoir devenir actionnaires (indirects) de la société de sport professionnel : il est en effet possible de devenir membre de l'association Coeur rouge et blanc qui en deviendra actionnaire (très minoritaire, je présume ; les supporteurs n'auront pas le pouvoir mais ils le verront de plus près). C'est une formule à la havraise, me semble-t-il (la version guingampaise est un peu différente car ses supporteurs sont fédérés au sein d'une société, non d'une association).
http://www.cholet-basket.com/actualites/rejoignez-des-aujourdhui-coeur-rouge-et-blanc-lassociation-de-supporters-actionnaires-de

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Selon mon pointage, trois nouveaux clubs de haut niveau (L1-L2-Nat) ont constitué une société sportive cet été : Béziers, Le Mans et Chambly. Sauf erreur, aucun n'a laissé de place aux supporteurs dans cette phase de démarrage. A Chambly, qui le fait forcé et contraint par la réglementation, le club est adossé à l'association ; à Béziers c'est moins clair mais les investisseurs sont locaux ; au Mans, en revanche, ce sont des investisseurs totalement extérieurs au club (et au territoire) qui sont aux commandes.

On peut noter aussi qu'à Rodez la société sportive étend son champ d'action à l'équipe professionnelle féminine. L'objectif est d'accroître les compétences (organisation, administration, encadrement médical...) et de mutualiser les frais.

Enfin, RTL serait en train de vendre la société des Girondins de Bordeaux à un fonds d'investissement américain, diamétralement à l'opposé d'une plus grande présence des supporteurs. Je ne sais pas où en sont Nancy et Lens où l'on parlait de changements ces derniers mois.

Je vais mettre à jour le message du 3 octobre 2017 qui récapitule l'actionnariat des sociétés sportives.

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Ayant lu qu'en Allemagne les associations ont forcément le pouvoir au sein des clubs professionnels, j'ai essayé de le vérifier. Conclusion : les clubs sont associatifs mais les parties professionnelles peuvent être portées par des sociétés (contrairement à la France, il n'y a pas d'obligation). Si une société est constituée, l'association d'origine doit y détenir la majorité des voix, c'est-à-dire le pouvoir de décision. Cela ne préjuge pas de la répartition du capital (donc des profits éventuels). Plusieurs formes sont possibles : société à risque limité (GmbH) ou société anonyme (AG). Une formule souvent employée (mais inexistante dans le football français) est la société en commandite (KGaA), qui permet de verrouiller le pouvoir car le commandité chargé de gérer la société quelle que soit la composition du capital est alors quasi-systématiquement une société tierce détenue à 100% par l'association elle-même. Dortmund est par ailleurs le seul club de football allemand dont une partie du capital (60%) est détenue en bourse.

Le tout concerne la saison 2018-2019.

CLUBS PUREMENT ASSOCIATIFS, sans société :
- Düsseldorf, Mayence, Nuremberg et Schalke en Bundesliga.
- Aue, Darmstadt, Dresde, Heidenheim, Kiel, Paderborn, Sandhausen, Sankt-Pauli et Union en Bundesliga 2
- Aalen, Cottbus, Grossaspach, Halle, Karlsruhe, Lotte, Meppen, Rostock, Unterhaching et Zwickau en 3.Liga
Le cas de Schalke est particulièrement intéressant car il montre que le statut associatif n'empêche pas la performance à très haut niveau.

CLUBS AVEC SOCIETE :
- détenue entièrement par l'association : Brême, Mönchengladbach en Bundesliga + Bochum, Fürth, Cologne et Magdebourg en Bundesliga 2 + Brunswick, Kaiserslautern, Munster et Wiesbaden en 3.Liga
- détenue majoritairement par l'association : Hertha (90%), Stuttgart (88%), Bayern (75%) et Francfort (68%) + Ratisbonne (90%), Duisbourg (90%), Ingolstadt (80%), Hambourg (76%) et Bielefeld (71%) + Osnabrück (82%) et Würzbourg (51%)
- détenue minoritairement par l'association : Dortmund (5%), Hoffenheim (4%), Augsbourg (1%) et Leipzig (1%) + aucun club de Bundesliga 2 + Munich (40%), Iéna (5%), Uerdingen (2%) et Fortuna (0,2%).
- sans participation de l'association au capital : Hannovre

DEUX EXCEPTIONS : deux clubs sont dépourvus d'association-support. Pour des raisons historiques, ils bénéficient d'une dérogation liée au fait qu'ils étaient dès l'origine l'émanation d'une société.
- en Bundesliga : Leverkusen (détenu à 100% par Bayer AG) et Wolfsbourg (détenu à 100% par Volkswagen AG)

Outre ces deux derniers cas extrêmes, voici les principales grandes entreprises de l'industrie ou de l'assurance impliquées dans les sociétés sportives : Adidas (Bayern, 8%), Allianz (Bayern, 8%), Audi (Bayern, 8%), Audi Sport (Ingolstadt, 20%), Daimler (i.e. Mercedes-Benz, Stuttgart, 12%), Evonik (Dortmund, 15%), Puma (Dortmund, 5%), Red Bull (Leipzig, 99%) et Signal Iduna (Dortmund, 5%).
Des fonds d'investissement sont également présents : Capelli New York (Duisbourg, 10%) et KKR (Hertha, 10%), auxquels on peut ajouter Staprix (du Belge Duchâtelet également propriétaire de Charlton Athletic en Angleterre : Iéna, 95%) et HAM International (du Jordanien Hasan Ismaik : Munich, 60%).
Enfin, Diettmar Hopp, fondateur de SAP, est personnellement propriétaire à 96% de la société du club d'Hoffenheim tandis que la famille d'armateurs Kühne détient 20% de la société du club de Hambourg.
En revanche, je n'ai trouvé aucune trace de détention par les supporteurs... Il reste à espérer qu'ils soient présents via les associations elles-mêmes !

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Et en Espagne ? Comme indiqué au début de cette rubrique, le Real et le Barça ont échappé à l'obligation de se transformer en société. Ce sont toujours des associations où les adhérents (les fameux "socios") ont - plus ou moins - le pouvoir sur les grandes décisions. Mais qu'en est-il dans les autres clubs de D1 et de D2 ?

CLUBS ASSOCIATIFS par dérogation à la loi de 1990 :
- D1 : Barcelone (153 000 socios), Real Madrid (99 000), Bilbao (44 000)
- D2 : Osasuna (15 000 socios)

CLUBS DETENUS PAR UN GRAND NOMBRE D'ACTIONNAIRES SANS QU'AUCUN PUISSE DOMINER grâce à un plafond de participation maximale :
- D1 : Real Sociedad (14 000 actionnaires, plafond à 5%), Eibar (11 000 grâce à une compagne de financement participatif)
- D2 : La Corogne (25 000 actionnaires, plafond à 3%)

CLUBS AVEC UN ACTIONNARIAT TRES LARGE mais avec un ou plusieurs actionnaires de référence :
- D1 : Betis
- D2 : Tarragone, Numancia, Oviedo (plusieurs milliers d'actionnaires mais l'actionnaire de référence est Carlos Slim, l'homme le plus riche du monde !)

CLUBS DETENUS MAJORITAIREMENT PAR UNE FONDATION AD HOC :
- D1 : Huesca (66%), Levante (>50%)
- D2 : Elche (54%), Saragosse (72%)

CLUBS DETENUS TOTALEMENT OU TRES MAJORITAIREMENT PAR UN ACTIONNAIRE ESPAGNOL :
- D1 : Alavés, Atlético, Getafe, Leganés, Rayo vallecano, Séville, Vigo, Villareal
- D2 : Almendralejo, Almeria, Cadix, Cordoue, Gijon, Las Palmas, Lugo, Reus

CLUBS DETENUS PAR DES INVESTISSEURS ETRANGERS :
- D1 : Espanyol (Chen Yansheng, Hong-Kong), Girone (Mansour bin Zayed al Nahyan, Emirats arabes unis), Valence (Peter Lim, Singapour), Valladolid (Ronaldo, Brésil)
- D2 : Alcorcón (Roland Duchâtelet, Belgique), Albacete (Georges David Kabchi, Vénézuéla/Liban), Grenade (Jiang Lizhang, Chine), Malaga (Abdullah Al Thani, Qatar), Majorque (Robert Sarver, Etats-Unis)

Quelques particularités :
- les villes d'Oviedo (8%) et de Tarragone (16%) sont actionnaires de leurs clubs, cette dernière en est même le premier actionnaire.
- María Victoria Pavón préside avec succès Leganés (D1) dont son mari est propriétaire. Cette configuration avait déjà existé dans un autre club proche, le Rayo vallecano qui fut présidé par Teresa Rivero, épouse du propriétaire José María Ruiz-Mateos.
- le nouvel actionnaire majoritaire de Valladolid est bien l'ancien avant-centre Ballon d'Or, Ronaldo Luís Nazário de Lima.
- il n'est pas rare que les investisseurs étrangers possèdent d'autres clubs : Manchester City, Phoenix Suns, Charlton Athletic, Parme...
- Majadahonda (septième club de D1/D2 de la région madrilène !), nouveau venu à ce niveau, doit se transformer en société sportive et aux dernières nouvelles comptait s'inspirer de l'exemple de Huesca.

[Playtime]

En Italie, je ne trouve qu'une seule trace d'actionnariat des supporteurs parmi les clubs de Serie A et B de la saison 2018-2019 : à Parme, 10% de la société sportive sont détenus par de l'actionnariat participatif. Il y a peut-être d'autres cas mais s'ils existent ils sont bien cachés !

Il n'y a pas d'associations. Tous les clubs professionnels sont constitués directement en société : soit en société anonyme (Società per azioni, S.p.a ou Spa) soit en société à risque limité (Società a responsabilità limitata, S.r.l. ou Srl).

Sans surprise, les plus grands clubs attirent les "investisseurs" étrangers tandis que les autres sont généralement détenus par des fortunes locales issues de l'industrie ou du commerce.

CLUB DETENUS MAJORITAIREMENT PAR DES ACTIONNAIRES ITALIENS, généralement locaux :
- A : Bergame, Cagliari, Chievo, Empoli, Ferrare, Florence, Frosinone, Genoa, Juventus, Lazio, Naples, Sampdoria, Sassuolo, Torino, Udine
- B : Ascoli, Bénévent, Brescia, Carpi, Cittadella, Cosenza, Crémone, Crotone, Foggia, Hellas, La Spezia, Livourne, Padoue, Palerme, Pérouse, Pescara, Salerne

CLUBS DETENUS MAJORITAIREMENT PAR DES INVESTISSEURS ETRANGERS :
- A : Bologne (Joey Saputo, Canada), Internazionale (Zhang Jindong, Chine + Erick Thorir, Indonésie), Milan (fonds d'investissement Elliott Management Group, Etats-Unis), Parme (Jiang Lizhang, Chine), Roma (l'actionnaire majoritaire est détenu par quatre Etatsuniens)
- B : Lecce (actionnaires suisses et actionnaires italiens), Venise (Joe Tacopina, Etats-Unis)

CLUBS PARTIELLEMENT DETENUS EN BOURSE :
- A : Juventus (26,2%), Lazio (x %), Roma (17,8%, en bourse depuis 1967)

Remarques :
- Certains propriétaires détiennent plusieurs clubs : Claudio Lotito (Lazio + Salerne), Joey Saputo (Bologne + Impact de Montréal), Giampaolo Pozzo (Udine + Watford), Jiang Lizhang (Parme + Grenade), Aurelio De Laurentiis (Naples + Bari), Joseph Oughourlian (actionnaire à 40% - 20% selon d'autres sources - à Padoue + R.C. Lens + Millionaros en Colombie).
- Maurizio Setti (Hellas de Vérone + Mantoue) est ancien co-actionnaire et vice-président de Bologne. Massimo Cellino (Brescia) a possédé Leeds United et présidé Cagliari.
- Antonio Percassi, actionnaire majoritaire et président de l'Atalanta de Bergame, est un ancien joueur du club ; il l'avait déjà détenu et présidé - puis vendu - au début des années 90.
- Apparemment, les grandes entreprises italiennes n'investissent pas dans les clubs, cela relève de l'activité privée de leurs propriétaires. Le cas le plus évident est celui de la famille Agnelli (propriétaire de Fiat), toujours actionnaire aux deux tiers de la Juventus. Seule exception, et encore : Pirelli (Internazionale, 0,37% !).

[Playtime]

Dernier volet de cette recherche sur les propriétaires des clubs des cinq principaux pays européens : l'Angleterre et ses quatre premières divisions. Là comme ailleurs, les "investisseurs" étrangers s'intéressent surtout aux clubs prestigieux ; leur présence parmi les clubs de Premier League est impressionnante ! On serait tenté de voir dans cette dépossession une énième cause du Brexit. Les détenteurs étrangers viennent surtout d'Asie, des Etats-Unis et du Moyen-Orient.

A l'exact inverse, les supporteurs ne sont au pouvoir que lorsqu'on descend dans les divisions et les cas demeurent bien trop rares à mon goût.

L1 : Premier League / L2 : Championship / L3 : League One / L4 : League Two / N'est indiquée que la nationalité du/des propriétaires.

CLUBS DETENUS MAJORITAIREMENT PAR UN COLLECTIF DE SUPPORTEURS
- L1 (0/20)
- L2 (0/24)
- L3 (2/24) : Wimbledon (100%), Wycombe (100%)
- L4 (3/24) : Bury (75%), Exeter (100%), Newport (100%)

CLUBS AVEC UNE PARTICIPATION MINORITAIRE D'UN COLLECTIF DE SUPPORTEURS
- L1 (0/20)
- L2 (1/24) : Swansea (21,1%)
- L3 (0/20)
- L4 (3/24) : Accrington (12%), Carlisle (24%), Grimsby (14%)

CLUBS DETENUS MAJORITAIREMENT PAR DES BRITANNIQUES (HORS COLLECTIF DE SUPPORTEURS)
- L1 (7/20) : Brighton, Burnley, Crystal Palace, Huddersfield, Newcastle, Tottenham, West Ham
- L2 (11/24) : Bolton, Brentford, Bristol City, Derby, Ipswich, Middlesbrough, Norwich, Preston, Rotherham, Stoke, Wigan
- L3 (13/24) : Accrington, Blackpool, Burton, Doncaster, Fleetwood, Gillingham, Luton, Plymouth, Rochdale, Scunthorpe, Shrewsbury, Southend, Walsall
- L4 (20/24) : Cambridge, Carlisle, Cheltenham, Colchester, Crawley, Crewe, Forest Green Rovers, Grimsby, Lincoln, Macclesfield, Mansfield, Milton Keynes, Morecambe, Northampton, Notts County, Port Vale, Stevenage, Swindon, Tranmere, Yeovil

CLUBS DETENUS MAJORITAIREMENT OU PRINCIPALEMENT PAR DES ETRANGERS
- L1 (13/20) : Arsenal (Etats-Unis), Bournemouth (Russie + Etats-Unis), Cardiff (Malaysie), Chelsea (Russie), Everton (Inde), Fulham (Pakistan), Leicester (Thaïlande), Liverpool (Etats-Unis), Manchester City (Emirats arabes unis + Chine), Manchester United (Etats-Unis), Southampton (Chine + Suisse), Watford (Italie), Wolverhampton (Chine)
- L2 (12/24) : Aston Villa (Chine + Egypte + Etats-Unis), Birmingham (Chine), Blackburn (Inde), Hull (Egypte), Leeds (Italie), Millwall (Etats-Unis), Nottingham Forest (Grèce), Queen's Park Rangers (Malaysie + Inde + Thaïlande), Reading (Thaïlande), Sheffield United (Arabie saoudite), Sheffield Wednesday (Thaïlande), Swansea (Etats-Unis), West Bromwich Albion (Chine)
- L3 (9/24) : Barnsley (Etats-Unis + Chine + Inde), Bradford (Allemagne), Bristol Rovers (Jordanie), Charlton (Belgique), Coventry (Finlande), Oxford (Thaïlande), Peterborough (Irlande), Portsmouth (Etats-Unis), Sunderland (Etats-Unis),
- L4 (1/24) : Oldham (Maroc)

Quelques propriétaires célèbres : Lakshmi Mittal (Inde, 33% de QPR), Michael Eisner (ex-patron de Disney, Portsmouth)

[lointainscoiste]

Je salue ce super travail. Bravo !

[grandpop]

A Monaco, les supporters seraient inspirés de prendre le pouvoir...



https://www.lequipe.fr/Football/Actuali ... aco/960725

[Moine]

cette rémunération doit être classique dans nos clubs . L intérêt c est de maintenir les responsables du recrutement à être davantage vigilants

[lointainscoiste]

A Monaco, les supporters seraient inspirés de prendre le pouvoir...



https://www.lequipe.fr/Football/Actuali ... aco/960725

Ben quand tu lis ça, ça te donne envie d'enfiler un gilet jaune et de pe distribuer des cartons rouges. Il est là le vrai scandale, cette nouvelle aristocratie sans pudeur qu'on retrouve dans un nombre X de domaines, le patron de Renault, les artistes aux cachets insupportables, les stars de télé-réalité, etc... toute cette indécence qui s'offre en spectacle au pauvre monde mais désolé je sors du sujet. Et pourtant, si les "gens" pouvaient avoir le pouvoir, vraiment, et non de manière fictive comme c'est le cas actuellement, comme les supporteurs dans certains clubs...

[Playtime]

La débâcle du Sporting Club bastiais aurait pu être l'occasion d'une prise de pouvoir par les supporteurs mais ça n'en prend pas le chemin. Au contraire, même. Non seulement le groupe d'investisseurs qui a failli reprendre le club en L2 (dont Antonetti) créerait une nouvelle société sportive repartant en N3 en remplacement de l'actuelle qui est en faillite mais en plus il prendrait "le contrôle" de l'association. Tout au plus les supporteurs réunis sous le nom de Socios Etoile Club bastiais (allusion manifeste au Sporting Etoile Club bastiais de la grande époque) auraient-ils droit à un siège au conseil d'administration de la future société. C'est mieux que rien, dirons-nous. Ils essaient actuellement de réunir de l'argent sous forme de "financement participatif" (apport minimal = 50 euros) pour peser un peu plus. Voire pour proposer une alternative si nécessaire, je suppose.

https://www.move.corsica/fr
http://www.corsematin.com/article/article/scb-le-pool-des-investisseurs-remet-louvrage-sur-le-metier

Lu dans L'Equipe de ce jour :

"La situation économique reste, elle, précaire. "Un club amateur repose essentiellement sur la performance, évidemment, et la recherche de partenaires", insiste le président bastiais. Le tissu économique corse n'aide pas dans ce domaine. Claude Ferrandi peut en revanche s'appuyer sur ses "socios". Durant l'été 2017, des supporters ont monté une association dans le but d'aider le club. Certains ont intégré le CA du SCB. Ils sont en quelque sorte les témoins d'une transparence nouvelle à Bastia. "On compte utiliser la globalité de leur argent dans la constitution d'une société cooperative, assure Ferrandi. Ce sera un moyen pour nous d'essayer de lever des fonds pour porter le projet."

[Playtime]

Le club de Clermont-Ferrand (Ligue 2) change de propriétaire. Claude Michy, l'homme qui a nommé successivement deux femmes entraineuses de l'équipe masculine professionnelle, cède le club à un Suisse qui a semble-t-il fait fortune à la FIFA puis dans la négociation de droits de retransmission télévisée de matchs de foot. (Source : https://www.sofoot.com/ahmet-schaefer-nouveau-president-de-clermont-466728.html)

La liste des propriétaires des clubs de foot professionnels français a été modifiée en conséquence. (Voir message du 3 octobre 2017 ci-dessus).

[Playtime]

Ça y est ! Les Corses l'ont fait et je trouve que leur initiative mérite d'être signalée : au moment de constituer sa société sportive (obligatoire à partir d'un certain niveau de masse salariale et de chiffre d'affaires), le Sporting Club bastiais a choisi de lui donner le statut de Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), ce qui permettra entre autres aux salariés, aux supporteurs et aux collectivités locales d'être actionnaires et d'avoir voix au chapitre. C'est une première en France. Plus de précisions ici : http://www.sc-bastia.corsica/actualites/2018-2019/prima-squadra/la-scic-presentation-et-explications.

« La SCIC colle à la perfection à ce qu’est un club de foot, plus encore au niveau amateur. A un certain moment, la loi oblige un club à devenir la propriété d’actionnaires privés alors qu’en réalité, c’est flagrant à Bastia, il est la propriété de tous. La SCIC permet précisément de réunir au capital et au conseil d’administration l’ensemble des parties concernées : investisseurs, entreprises, socios, salariés et même les collectivités, qui sont interdites dans une SASP. » (Luc Dayan en 2017 : http://www.spiritu-turchinu.com/actualite/breves/2049-dayan-scic-bastia-premiere-france-sport)

Pour mémoire, c'est un peu ce que le SCO avait fait en 1988 à l'instigation de la municipalité mais sous le statut de société d'économie mixte (SEM) puisque le statut de SCiC n'existait pas encore. Certains particuliers devenus actionnaires à cette époque le sont d'ailleurs encore à ce jour, dont des forumistes ai-je cru comprendre.