Pour moi, un élève qui coupe au moins le son (et le vibreur) de son portable en entrant au collège et que le rallume à la sortie, ça me va parfaitement. Actuellement, c'est ce que fait la majorité des élèves.
Une minorité non négligeable arrive quand même à le regarder régulièrement à la récré, le midi ou entre deux cours pendant quelques minutes.
Quelques-uns, plus ou moins visible, ont du mal à décrocher et le regarde même pendant les cours.
Il y a des bahuts où ça se passe mieux et d'autres où ça se passe moins bien. Rien de surprenant.
Ce qui est sûr, c'est que la loi de Blanquer ne changera rien car elle ne fait qu'officialiser ce qui se pratique déjà presque partout. C'est comme si on modifiait les règles du foot pour imposer aux joueurs de faire au moins un sprint par match et, en même temps, communiquer dans les journaux pour expliquer, à ceux qui ne s'y connaissent pas, que grâce à cette Loi, on sera meilleur...
J'ajouterai qu'il aurait mieux fallu que cette loi ne soit pas votée maintenant. En effet, il faut savoir que pour qu'elle soit prise en compte, les collèges doivent l'inscrire dans leur règlement intérieur. Or, le CA mettant au vote le règlement intérieur a lieu fin mai / début juin. En effet, il faut envoyer le règlement intérieur aux imprimeurs assez tôt pour que tous les carnets de liaison soient bien imprimés début septembre.
Le Ministre, qui ne sait pas ce que c'est d'enseigner ailleurs qu'à la fac de Droit, s'en ai rendu compte trop tard. Il a complètement zappé la consultation de ceux qui sont sur le terrain pour prendre le temps de comprendre les problèmes, quand il y en a. Il s'est alors précipité à faire passer cette Loi qui n'est toujours pas dans le Journal Officiel (elle doit d'abord passer au Sénat, etc...). Les débats ont donc été plus que bâclé et l'aspect pratique (comment on fait concrètement ?) n'a presque pas été abordé.
Bref, par manque de connaissance sur le fonctionnement réel d'un établissement scolaire, on arrive à une situation qui va nous obliger à attendre un prochain Ministre pour reparler de ce sujet et l'aborder réellement. En attendant, rien changera sur le terrain pendant au moins 3 à 4 ans
Un bel exemple de "vite fait, mal fait".