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Lister Jaguar a écrit :Tinus4985 a écrit :lointainscoiste a écrit :Mais c'est pas seulement les américains... Qu'ont fait les espagnols en Amérique latine?
Qu'ont fait les européens dont la France en déportant des populations entières d'un continent à l'autre...
Les blancs (qui ne sont pas une race, juste une couleur de peau liée à des conditions climatiques et alimentaires) se sont toujours comportés et considérés comme supérieurs aux non blancs faisant souvent preuve d'une violence et d'une cruauté incroyables.
Nous continuons d'exploiter des parties du globes au mépris des populations locales. Mais le jour où ces pays auront comblé leur retard technologique (c'est en voie) et s'ils décident de se montrer aussi souverainistes que certains souhaitent qu'on le soit en Europe, il en est terminé de notre train de vie. On a plus à craindre d'une Afrique développée et maitrisant ses richesses naturelles que des quelques malheureux qui atterrissent ici (0,3% de la population européenne), réfugiés de guerres, climatiques, etc...
Les "blancs" ça me surprend de ta part cette allégation pour quelqu'un qui semble avoir une ouverture d'esprit après avoir "voyagé" autant, (aucune ironie de ma part).
Au regard de l’Histoire de l'Humanité, de l'Antiquité à nos jours et même avant l'Antiquité, je ne me risquerais pas à vouloir définir qui a été le plus cruel en me basant sur la couleur de la peau... la traite des noirs ne s'est pas faite sans complicité locale, l'Egypte, la Grèce, l'Inde, la Chine, Rome, les Amérindiens.... la cruauté et l'esclavagisme en particulier est et a toujours été "vachement" partagée.
Oui. Des peuples cruels et violents (que tu les définisses par leurs couleurs, leurs langues, leurs cultures ou ce que tu veux) il y en a toujours eu et partout sur le globe.
Aussi, grosse erreur dans le message de lointainscoiste : ce n'est pas le retard technologique qui lèse les pays en voie de développement mais le manque d'infrastructures, y compris les infrastructures immatérielles (autrement dit une administration adaptée au fonctionnement et aux besoins d'un pays). La corruption est également un facteur majeur, il suffit de voir l'Ukraine qui partait du même point que la Pologne à la chute du bloc soviétique. L'écart économique et social est abyssal aujourd'hui.
De TRÈS NOMBREUX (!!!) pays en voie de développement sont technologiquement en avance sur la France sur ce qui est de l'usage au quotidien des technologies existantes (ex : vote en ligne, achats via mobile, etc). Certains pays d'Afrique ou d'Océanie ont déjà une régulation en cours de formation sur les usages de la blockchain et des cryptomonnaies par exemple. En France on regarde ça comme une vache regarde un train (et ce n'est pas une critique, dans son histoire la France a quasiment toujours été un pays lent et sceptique vis-à-vis de la nouveauté).
Prenez l'exemple de l'Inde, un pays très avancé technologiquement avec un immense vivier de docteurs et de chercheurs. Ca n'empêche pas une partie du pays de vivre dans la pauvreté par manque d'infrastructures (+ quelques reliquats culturels qui ne se sont pas encore adaptés au capitalisme - on voit le même phénomène dans d'autres pays).
Oui, je suis entièrement d'accord avec toi. J'ai mis retard technologique pour faire court. Mais ils le rattrapent : tu as très bien développé ce que je sous-entendais.
Je ne fais pas du blanc européen un bouc émissaire. Je n'ignore pas la cruauté des autres : chinois, romains, arabes, empires disparus, la liste serait trop longue...
Mais il se trouve que nous sommes et avons été ces derniers siècles les dominants, considérant et traitant les autres comme des inférieurs intrinsèquement. Cette domination s'est exercée par la violence. Notre train de vie n'est possible que par la violence que nous exerçons ici et là. Directement ou avec des complicités locales.
Le problème pour cette civilisation dominatrice qui a donné naissance à la révolution industrielle c'est qu'elle se voit menacée.
Menacée d'abord par sa propre créature qui la dépasse. Le progrès matériel s'est fait aux dépens des ressources naturelles et de la terre même qui la nourrit sans parler de la destruction du climat.
Menacée par le reste du monde qui la rattrape (contribuant au désastre écologique global) et qui est démographiquement plus dynamique.
D'où le danger du phénomène que l'on voit se mettre en place, une rétraction du monde blanc dans un repli qui pourrait se montrer très dangereux. Je dis blanc à dessein car ce sont les suprématistes blancs américains qui ont fait élire Trump (par rection à la présidence Obama qu'ils ont vécu comme une déchéance) avec l'aide des suprématistes blancs russes qui sont prêts à remettre ça en 2020.
Très symptomatiquement un électeur de Trump a déclaré: Je n'ai rien contre les gens de couleur mais ils sont trop nombreux, je veux vivre dans un état où les blancs représentent 80% de la population. On assiste donc à la constitution d'une espèce de cordon sanitaire de Trump à Poutine (lire son interview dans le NYT) en passant par Orban, Salvini et tant d'autres qui voudraient dans un combat d'arrière garde complètement anachronique et terriblement dangereux s'arc'bouter, à l'aide de régimes autoritaires et xénophobes, sur des retours à un passé mythifié et désuet et un refus d'une évolution inévitable du monde.
J'étais en primaire le seul blanc dans des classes de 40 élèves. Je ne crains absolument pas ces melting pots que sont déjà de nombreux pays, Amérique latine, USA, France entre autres. La diversité enrichit. Et il était assez jubilatoire de voir, lors des débats des 20 candidats démocrates aux primaires, les 5 continents représentés mais tous liés par les mêmes valeurs au delà de leurs différences de projets politique. Des valeurs universelles existent, elles sont notamment contenues dans la Charte des Nations-Unies. Il est temps de le rappeler face aux dérives auxquelles on assiste ( légitimation du régime sanguinaire d'Arabie saoudite un exemple au milieu de trop d'autres) et elles s'appliquent à tous quelque soit la couleur de la peau.
De ce point de vue on ne peut que saluer avec admiration l'action courageuse de la jeune capitaine allemande du Seawatch 3, débarquant de force à Lampedusa les réfugiés sauvés des eaux (et des geôles libyennes), rappelant qu'il il y un droit humanitaire international qui se place au dessus des lois nationales. A sa manière elle aussi fait l'histoire.