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Lister Jaguar a écrit :vince971 a écrit :Deux trois choses me chiffonnent sur certains gilets jaunes : le fait par exemple qu'ils ne réclament rien ou si peu aux entreprises et à la belle industrie française (après tout, les salaires, c'est eux, non ?), ou encore cette exigence de l'accès à la société de consommation (pas trop compatible avec la critique continuelle des ravages du libéralisme et la mondialisation), ou encore ce refus de la représentation politique qui ouvre les portes de la négociation. Et la relative invisibilité des plus pauvres de nos concitoyens (les 150 000 SDF entre autres). Bref, du bon et du moins bon.
Ce que tu dis et que j'ai souligné est terriblement important, et terriblement triste.
"Les entreprises", les multinationales défiscalisées et les autoentrepreneurs à peine rentables dans le même panier.
Une hausse du SMIC, les premières s'en fichent, même si ça va ralentir le recrutement. Par contre, les petites sociétés à peine bénéficiaires qui triment et font vivre quelques dizaines de personnes, ça peut leur porter un coup fatal.
Ce que tu dis est révélateur de cette confusion dans l'esprit des gens, vis-à-vis des entreprises et des patrons. On avait déjà eu le cas d'une chef d'entreprise excédée par une pancarte "pendons les patrons" et qui avait répondu une lettre ouverte à une lycéenne.
Et le problème, le vrai, c'est celui là : un pourcentage important de français travaillent pour de très grosses entreprises (mais pas la majorité !). La France est un pays de gros contrats. La multinationale devient la norme et la PME peut bien aller se faire voir. Y a un gros manque à gagner, économique et social, à ce niveau là.
L'essentiel du tissu économique en France est tenu par les PME et les TPE.
C'est là ou l'emploi salarié se crée.
Or, il est vrai, que médiatiquement c'est le Medef que nous voyons et dont nous connaissons l'influence.
Mais il faut surtout interroger l'accumulation du capital et bien savoir que depuis les années 80 la part de la valeur ajouté consacré au travail a diminué par rapport à celle accordé au capital.