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Actualité sportivevendredi 24 février 2006
Football : René Guezille s'intéresse à la reprise du Sco
Rassurez-vous ! Si René Guezille accédait à la présidence du Sco, il n'a pas l'intention de faire adopter au maillot angevin, les couleurs de la casaque de son écurie, vert amande losangée de jaune paille. L'actuel actionnaire majoritaire du club angevin, Patrick Norbert, a fait part, auprès des milieux autorisés, de sa volonté de se retirer. Il mettrait donc en vente ses parts de la SASP du Sco. Il reste à savoir quel en sera le prix. L'Angevin René Guezille est intéressé.
Rien n'est fait, évidemment. Mais le défi le démange. Le pari le tente. Parce qu'il est Angevin, même s'il vit également dans la presqu'île de Rhuys (Morbihan) et qu'il aime le ballon. Il joua du temps de sa jeunesse à Rennes, il fut aussi durant une demi-douzaine d'années président de la section foot de la Vaillante (630 licenciés) dans les années 90. C'était une époque où cet homme d'affaires dynamique traçait les terrains, rue de la Chalouère, conduisait le minibus du club et allait négocier en Chine, lors de voyages professionnels, à des prix défiant toute concurrence les équipements de ses joueurs.
A 53 ans, René Guezille qui fonda puis vendit en 94 ADM, une société de bijoux fantaisie, leader européen du marché, travaille maintenant dans l'immobilier. Et s'il est arrivé récemment dans la lumière de l'actualité, il le doit à un autre de ses dadas, l'élevage de chevaux de course. Il est l'heureux propriétaire, en autres, du trotteur drivé par Jean-Michel Bazire, Kazire de Guez qui fut l'un des favoris du dernier Prix d'Amérique, où malheureusement, l'étalon se déroba.
Le Sco, René Guezille a bien failli en être l'un des dirigeants, avec son ami Michel Combat, au début de la présidence de Jacques Briant. Mais il y eut, à l'époque, une divergence de vues et les deux hommes se retirèrent. Ce qui n'empêcha pas ce proche de Paul Le Guen qui connaît beaucoup de footballeurs de haut niveau (par le biais des champs de courses) de suivre le parcours du club phare du Maine-et-Loire, même si celui-ci n'éclaire plus grand-chose. « Il est évident que c'est un challenge intéressant. Mais d'une part, il me faut d'abord prendre connaissance du dossier, étudier toutes les données comptables. D'autre part, il est certain que je n'entends pas partir tout seul dans cette aventure. Je me dois de consulter certains amis pour savoir s'ils veulent participer. Enfin, un soutien de la Mairie me paraît aussi primordial. »
S'il cherche des appuis locaux, René Guezille pourrait frapper à la porte de Raoul Monnier, le PDG de magasins du Système U, système qui est le sponsor maillot du Sco. Cet Érimûrois, à l'élégance so british, déjà actionnaire du club lorsque Pierre Abraham en était le président, a récemment laisser entendre qu'il n'aurait rien contre un retour mais, selon sa délicieuse formule, comme « sleeping partner. »
L'évolution du devenir du Sco pourrait donc s'accélérer prochainement. Au trot ou au galop, c'est à voir. Et après quatre saisons de direction parisienne et de turbulences indéniables, le club pourrait revenir dans des mains angevines. Ce que beaucoup, dans la région, souhaite.
Football : D'autres pistes existent également
Lorsqu'il est arrivé en juin 2003, le Sco venait d'accéder à la Ligue 2. Patrick Norbert avait alors acquis 74,83 % des actions pour une somme avoisinant les 270 000 €, l'industriel trélazéen B. Blot en détenant toujours 20 %, le reste étant aux mains de petits porteurs.
A l'heure actuelle, le club angevin est aux portes de la CFA. Mais, paradoxalement, l'actuel actionnaire majoritaire demande un dépôt de garantie de 500 000 € pour entamer les négociations sur un éventuel rachat. Il faut également savoir qu'actuellement, le Sco connaît des difficultés de trésorerie courante (100 à 150 000 €), essentiellement dues à un manque à gagner au niveau des recettes guichets. Tout cela ne décourage pas les possibles investisseurs. Plusieurs agents de joueurs ont déjà pris des contacts, certes souvent évanescents, avec la Municipalité. D'anciens Scoïstes aussi, soutenus financièrement par des partenaires, s'intéresseraient à l'affaire, mais sans avoir, à ce jour, déposé de dossiers. C'est le cas pour Najib Melhli, pour Éric Lecouvreur qui fut dirigeant à Poitiers, pour Pascal Grosbois qui entraîne actuellement au Moyen-Orient et qui bénéficierait d'un appui qatari. Il y a aussi la piste du jeune chef d'entreprise manceau W. B. qui travaille en duo avec Olivier Pickeu à la recherche d'un club. Enfin, Philippe Bodin qui fut un temps dans l'équipe Doucet et qui était déjà sur les rangs en juin dernier, reste également un postulant.
Sans oublier, bien sûr, la rumeur récurrente en Anjou sur le retour de Jean-Marc Guillou, d'autant plus que l'ancien international, figure mythique des belles années angevines, vient de quitter Beveren, le club belge dont il s'occupait ces dernières saisons. Certains, d'ailleurs, l'ont déjà associé à l'équipe dirigeante que monterait René Guezille, ce qui est allé vite en besogne. Mais les deux hommes ont de nombreux amis communs...