Messagepar gabysco » mer. 03 déc., 2008 4:09 pm
En conclusion du procès du supporter marseillais Santos Mirasierra, mercredi, le procureur du tribunal pénal de Madrid a requis la même peine que le ministère public, à savoir huit ans de réclusion pour troubles à l'ordre public et violences en réunion. Ce réquisitoire a été accueilli avec inquiétude et colère par la famille Mirasierra : «Ce procès, a dit sa soeur Lucile, a été une grosse mascarade.» L'audience avait commencé peu après 10h00 au "Juzgado de lo Penal" situé dans un quartier excentré de la capitale espagnole. Le récit de la journée d'audience.
Les Ultras marseillais ont accueilli Santos Mirasierra dans le hall du tribunal avec des cris d'encouragement. Selon les sites Internet du quotidien marseillais La Provence et du quotidien sportif espagnol AS, l'audience a été filmée par 14 caméras et 62 journalistes avaient pris place dans la salle. L'accusé était au premier rang à côté d'une interprète et de deux policiers. Sa famille était assise quelques rangs derrière lui. Le supporter, incarcéré depuis le 1er octobre, est principalement accusé d'avoir blessé un policier en lui lançant une chaise avant le début de la rencontre de Ligue des champions Atletico-OM le 1er octobre dernier.
L'audience a débuté par le visionnage des photos et de la vidéo captées lors des incidents de Vicente-Calderon. Les deux policiers qui accusent Mirasierra de leur avoir, pour l'un porté des coups de poing dans le dos, pour l'autre jeté une chaise à la tête, ont reconnu qu'ils n'avaient pas vu eux-mêmes le supporter les agresser, mais ils ont confirmé leurs accusations. «Je n'ai pas vu Santos me pousser dans le dos. j'ai décidé de porter plainte après avoir vu les images à la télé. Par contre, je l'ai vu un siège à la main,» a dit l'un d'eux. De son côté, Santos Mirasierra a reconnu qu'il avait poussé un policer pour dégager une jeune femme tombée à terre mais il a à nouveau démenti avoir jeté quelque siège que ce soit.
La banderole anime les débats
Le policier marseillais du Groupe des Violences Urbaines a pour sa part souligné que les décisions prises lors de la réunion la veille du match avec l'UEFA n'avaient pas été respectées: «Quand j'ai été prévenu qu'il y avait un problème avec la banderole, les policiers avaient déjà chargé», a-t-il dit. Pendant l'audition du policier français, la juge Caridad Hernandez a demandé qu'on cesse de parler de la banderole des Ultras, relatent encore La Provence et AS. «Ce n'est pas l'objet du procès, a-t-elle dit, d'autres tribunaux peuvent juger cette affaire.» Me Erlantz Ibarrondo-Merino, le défenseur espagnol de l'accusé, a protesté. Pour les supporters marseillais, comme pour les responsables de l'OM, la banderole marseillaise (une tête de mort qui sourit) est à l'origine de la charge policière et des incidents qui ont suivi.
Guy Cazadamont, le directeur de la sécurité et de l'organisation de l'OM, a regretté lui aussi l'absence d'échanges avec les forces de l'ordre espagnoles. «Quand j'ai été informé du problème de la banderole, les incidents avaient commencé», a-t-il dit. Interrogé par le procureur sur le fait de savoir si les supporters auraient retiré la banderole si il leur avait demandé, le Monsieur sécrurité de l'OM a répondu : «Oui, nous sommes en relation permanente avec eux et notre échange permet d'éviter les conflits.» Dans la matinée, Me Ibarrondo-Merino, avait déposé un recours contre la récusation par l'accusation des témoignages des huit Ultras marseillais. La porte-parole des Ultras, Christine Valette, sera finalement appelée à la barre en début d'après-midi. Elle a confirmé que Santos Mirasierra l'avait soulevé de terre et confié à d'autres supporters de l'OM alors qu'elle venait d'être blessée à la tête lors de la charge des policiers.
Le défilé des témoins pris fin peu avant 15h00. La juge a alors demandé aux parties de présenter leurs conclusions. «La banderole était une provocation» a lâché le procureur au nom de l'accusation. L'avocat de Santos Mirasierra lui a répliqué: «Si trouble de l'ordre public il y a eu, il est la conséquence de la charge policière.»
"Ex-Ministre des Générations SCOistes"
Merci W.!