
Bien sûr, il est plus facile de faire le bilan d’une saison achevée, que de la prospective juste et réaliste dès la première journée : gagner la bataille de Waterloo après coup ou stopper la percée des panzers le nez dans les livres, c’est plus simple que de manœuvrer le jour « j » sans rien savoir des événements futurs. Mais cela ne nous empêche pas de tirer quelques enseignements à chaud de ce qu’on vient de vivre durant cette saison de L2 crispante et tirée par les cheveux…
1 – La défense
Nous disposions en début de saison de 6 pros confirmés (+) 3 jeunes pousses pour 4 postes : FALL–ZORO–HENIN–COUTURIER–DECAMPS–DIALLO (+) BOYER, LEMAIRE et BOUKA MOUTOU. Entre blessures, méformes, cartons et changements incessants, MOULIN n’a jamais pu trouver son quatuor type, inamovible, indéboulonnable et infranchissable.
2 – A domicile :
5 défaites et 4 nuls, c’est trop pour monter en L1 : 5 x 3 = 15 pts (+) 4 x 2 = 8 pts, soit 23 points lâchés sur sa pelouse, c’est trop. L’objectif, c’est d’être inexpugnable à domicile et de capitaliser en se forgeant une image d’équipe intraitable chez elle ! On ne peut jamais tout gagner, certes, mais perdre (et faire nul) pas trop souvent chez soi, c’est la force des grands, adossés à un quatuor de défense reconnu pour son : « Ici, on ne passe pas ! »
3 – Le banc : KESERÜ (rotule fissurée) ; BOYER (cheville out avec déchirement osseux) ; GOMEZ (genou) : leur absence dans le sprint final ne nous aura pas aidés…
4 – Le sprint final : il faut des jambes mais aussi des têtes et de l’expérience pour « jouer à qui perd gagne » jusqu’au bout et épuiser ses adversaires les uns après les autres. Depuis le fabuleux SCO-FCN 2-0 (finale avant l’heure), que s’est-il passé ? Six matches, soit 18 points à prendre ou à laisser. Conclusion : 2 défaites ; 3 nuls ; 1 seule victoire = 6 points/18 soit 30% des gains réalisés mais 70% abandonnés. Dans le rush final, c’est trop light. Rappel : la seule victoire dans ce « money-time » (LAVAL à domicile) a été obtenue à la 93e, in extremis.
5 – In extremis : Combien de scores positifs acquis au bout de la nuit ? C’est bien, c’est fun, ça fait vibrer le public, mais ça n’est pas assez « secure ». Gagner sur le fil, quand ça devient répétitif, c’est la marque d’une équipe qui peine à mettre sa patte en temps et en heure sur le match. Confère notre point 1, celui de la défense : inexpugnable, quasi infranchissable à domicile, ça rassure ! sauf l’adversaire... Et ça ménage le palpitant des fans.
On pourrait dire bien des choses encore, mais c'est à vous, valeureux forumistes, de donner à présent vos ressentis. Sinon rendez-vous au mois d’août prochain pour d’autres aventures en tribune Coubertin ou ailleurs, avec en poches nos cartes d’abonnés heureux et parfois malheureux… avec, espérons-le une épine dorsale inamovible et expérimentée : libéro-milieu-attaquant : 3 cadors…! et à la fin une montée sans haine et sans crainte à la toute 1ère place du classement, très loin devant les autres : irrattrapable, intouchable le SCO, avec 10 points d’avance sur un peloton exténué, et ceci depuis la dixième journée… bref, un SCO reconnu pour sa science du marquage et du jeu en triangle, avec des buteurs virtuoses et des milieux stratèges, des arrières: une muraille ! Et un gardien virevoltant du haut de ses 40 années de bons et loyaux services. Arnaud Tulipier lui-même n’en reviendra pas...