Les explications du président de Guingamp
C’est son relais auprès de la Ligue qui a tout déclenché. Mais Bertrand Desplat, joint par RMC Sport ce mardi, affirme n'avoir jamais souhaité la médiatisation de cette histoire et réfute toute tentative de déstabilisation, quelques heures avant un match décisif pour un concurrent direct dans la course au maintien.
"Je ne suis pas un aventurier de la communication, j'ai fait ce que j'estimais être mon devoir, assure le président de Guingamp. Je suis à cheval sur l'équité. Je n'accuse personne, j'ai simplement fait remonter à l'autorité de tutelle des choses troublantes qui m'ont été dites. Je n'ai pas à vous dire, ou à quiconque, qui m'a rapporté ces faits. Mais je me tiens à la disposition de l'enquête pour les évoquer, si la Ligue estime que c'est légitime. J'ai n'ai fait que mon devoir de président." Rappelant une simple "démarche de précaution", Bertrand Desplat conclut simplement: "C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses".
Dans L’Equipe, Bertrand Desplat dit avoir été alerté par des propos d’un de ses joueurs. "Il m'a dit des choses qui m'ont paru étranges donc j'ai alerté la Ligue, l'autorité de tutelle dont un des rôles et de s'assurer de l'équité sportive, et en particulier en cette fin de saison, détaille-t-il. J'ai été respectueux des institutions et je pense que tous les présidents devraient le faire. Je n'ai dénoncé personne, je n'ai accusé personne. […] Je n'ai voulu mettre la pression sur personne. Je suis juste un lanceur d'alerte."
La colère de Caen et Angers
Joint par RMC Sport, Gilles Sergent, président normand, dénonce les agissements de son homologue breton. "Si ça n’est pas de la déstabilisation, ça a toute la couleur d’une tentative de déstabilisation, a-t-il déclaré. Il n’y a visiblement aucun élément factuel. La Ligue attendait, samedi après-midi, un écrit du président de Guingamp qui n’est visiblement pas arrivé. Dès le samedi après-midi, on a été surpris, choqué de ce qui pouvait apparaître comme des manœuvres. Une enquête a démarré, c’est parfait. On va écouter, on va participer à l’enquête, j’imagine." Et dénonce "des manipulations ou des débats en coulisses qui puissent influencer le cours des choses".
A Angers, qui n’est plus véritablement concerné par la course au maintien, la colère est toute aussi grande. "Je me suis permis d’appeler (samedi, ndlr) à la fois la Ligue et Bertrand Desplat à qui j’ai dit ce que je pensais, a confié le président angevin Saïd Chabane à RMC Sport. Je lui ai dit qu’on jouerait le match de la première à la dernière seconde." Il se dit "écoeuré".
"Je peux comprendre sa position (de Desplat) où il se bat tous les week-ends pour décrocher la position de barragiste mais on ne peut pas devenir mytho, ce n’est pas possible, fulmine le dirigeant angevin. (…) Ce n’est pas bien de dévoiler des soupçons avant d’avoir une preuve. J’en veux un peu à la Ligue qui a mis le dossier en instruction d’une manière officielle alors que le mot d’ordre qui a été donné était 'soyons discrets et ne parlons pas aux journalistes', qui auraient fait éclater les choses samedi soir. Et puis, lundi matin, c’était à l’ordre du jour et publiquement. J’en veux à tout le monde."
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