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Dans l'OF du jour un article sur "la santé mentale" des joueurs.

C'est un sujet qui commence à être abordé alors qu'il a été de tout temps tabou et ignoré. Mais cela devient une nécessité dans un monde ou la pression psychique est beaucoup plus intense qu'avant.

Concernant tous les sportifs de haut niveau, les joueurs de foot sont sans doute particulièrement impactés, à cause de formes diverses de médiatisation mais aussi d'une financiarisation de ce sport, une hubris.

D'abord, balayons cette idée puérile selon moi : " lls gagnent suffisamment d'argent. Ils n'ont pas à se plaindre !".
Tous les joueurs n'ont pas de gros salaires, loin de là. Et puis surtout les carrières sont courtes, sujettes a de nombreux aléas.

Mais le système d'accumulation du capital fait que les joueurs sont aussi devenus des valeurs marchandes, et cela, dès leur jeunesse. Romain Thomas raconte, lui qui n'est pourtant pas si vieux, qu'il fallait de "son temps" enchainer de nombreux matchs avec les pros avant de signer un contrat.
Il y a désormais une grande accélération produisant les attentes et les frustrations qui l'accompagnent.

Les environnements familiaux, s'ils sont structurants ou pas, jouent énormément. Quand on a 16, 17, 18 ans et même au-delà, comment peut t'on faire face seul à des choix de carrière, mais aussi à l'argent qui en découle ?. Le foot pro comme facteur d'ascension sociale ou mirage...

Puis, dans un monde ou ce ne sont plus uniquement les journalistes qui "informent", nous avons une média sphère composée de "suiveurs", "d'influenceurs", d'un bavardage incessant, ou parfois les rumeurs, les calomnies, et la méchanceté sont les moteurs.
Favien Tait en parle lorsqu'il évoque dans cet article des rumeurs touchant sa vie privée.

Pression liée aux performances, aux carrières, aux environnements familiaux et autres, a la médiatisation parfois outrancière...
On peut comprendre que les joueurs aient le souhait de se protéger émotionnellement et psychiquement.
Pour Romain Thomas, il y a un gros travail à faire.

Christobald a écrit :Dans l'OF du jour un article sur "la santé mentale" des joueurs.

C'est un sujet qui commence à être abordé alors qu'il a été de tout temps tabou et ignoré. Mais cela devient une nécessité dans un monde ou la pression psychique est beaucoup plus intense qu'avant.

Les environnements familiaux, s'ils sont structurants ou pas, jouent énormément. Quand on a 16, 17, 18 ans et même au-delà, comment peut t'on faire face seul à des choix de carrière, mais aussi à l'argent qui en découle ?. Le foot pro comme facteur d'ascension sociale ou mirage...
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Sujet rarement abordé mais tellement pertinent.

Il y a effectivement la brutalité des médias et surtout des réseaux sociaux.

Mais aussi le point que tu abordes. Les joueurs pros sont souvent des gamins qui ne sont pas du tout préparés à affronter la pression médiatique, la pression des enjeux financiers, la pression des proches, des agents, tous les acteurs qui gravitent autour de l'argent et du foot pro.

Il y a 3 ans environ, hasard de la vie, j'avais eu l'occasion de diner avec le Manager Général d'un club de L1 (pas le SCO), et quand je lui avais demandé ce qui lui prenait le plus de temps dans son rôle, il m'avait justement répondu cela : "accompagner dans tous les aspects de la vie du quotidien des gamins de 19-21 ans qui ne sont pas du tout préparés à se gérer tout seuls. Car jusque là, ils ont toujours été dans une bulle, celle des centres de formation. Et puis à 19 ans, ils se retrouvent seuls, loin de chez eux, avec un gros contrat pro, de très gros salaires, et un rythme de vie déphasé par rapport au reste de la population. Entrainement de 10h à midi, retour à la maison (seul), entrainement de 14h à 16h, retour à la maison (seul), match et déplacement tous les weekends...".

Beaucoup de ces jeunes ont du mal à franchir cette marche entre l'univers des centres de formation et la vie d'adulte autonome. Certains se laissent aller, d'autres pètent un câble, beaucoup ne comprennent pas de se retrouver sur le banc alors que durant des années on leur a dit qu'ils étaient les meilleurs... Se construire une carrière pro demande de la discipline à l'entrainement et sur le terrain, mais aussi dans tous les moments de la vie extra-sportive et dans les choix de carrière. Ce n'est pas si facile.

Merci de ce témoignage très éclairant !.

Il y a aussi la vie affective et sentimentale qui ne doit pas être forcément évidente.
C'est pourquoi cette stabilité est très importante aussi

les réseaux sociaux sont des fléaux, on le voit parfois ici sur certains commentaires, au prétexte que tout le monde peut s'exprimer, on peut assassiner quelqu'un avec conviction!

L'avis de Romtom sur ce sujet !
https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... 979078a607