National : C'est quand le bonheur ? Pour le Sco, c'est maintenant...
Tehirry Cygan, Delis Ahou, Mickaël Stephan Teddy Ongoly et Ahmed Tangeaoui peuvent lever les bras au ciel. Ils viennent de réaliser l'un des faits marquants de l'histoire du club angevin. :Franck Dubray
Deux ans après être descendus, les Angevins reprennent donc le train de la Ligue 2 grâce à une vingtième victoire face à Vannes, après une saison éprouvante.
Pour le Sco, c'est maintenant le bonheur. Hier, aujourd'hui, dans les jours à suivre. La liesse, l'euphorie, la joie qui ont enveloppé Jean-Bouin vendredi soir, dans une effervescence partagée par près de 15 000 spectateurs, avec des joueurs restant de longs instants sur le terrain pour savourer, pour communier vont perdurer un moment. L'Anjou est fier de retrouver un championnat qui lui sied mieux. La nouvelle équipe dirigeante, avec le duo W. B. (président) - Olivier Pickeu (manager général) a donc réussi son pari avec un an d'avance. C'est bien la complicité unissant les deux têtes du club qui a été le point de départ de l'aventure.
Une aventure où Jean-Louis Garcia aura été l'architecte du terrain. Le paysagiste en chef. Une aventure où toutes les turpitudes des précédentes années auront été évacuées pour retrouver un groupe sain qui s'est abreuvé de solidarité, de complicité et d'abnégation. Car cette accession, il fallait aller la chercher. Jusqu'au bout de ce dernier match. Rien ne fut donc facile. « Nous avons joué cette rencontre comme il le fallait. Même si nous avons parfois reculé. » avouait l'entraîneur angevin, trempé, dans une conférence d'après match improvisée sur la pelouse même. « Contre Vannes, nous avons fait le boulot. Mais l'exploit, ce fut surtout la victoire à Toulon, vendredi dernier. Là, les Bretons étaient venus pour se faire plaisir. Mais cette dernière victoire est méritée. »
Menés vite au score, les Vannetais ont pourtant joué leur jeu, avec le poids de Le Lay en pointe, les escapades de Macé et d'Haguy dans les couloirs, mais sans vraiment inquiéter Padovani. Pourtant les Angevins n'étaient pas à l'abri d'un coup du sort et ils ne soufflèrent donc qu'en toute fin de match, un peu comme dans le Var précédemment. « Si j'ai tremblé · » commentait le président W. B.. « Oui, j'ai tremblé mais toute la saison. Là, tout est fabuleux. Et cette montée, elle est encore plus belle à la maison. Nous allons pouvoir voir l'avenir sereinement maintenant. »
Non loin, Jean-Louis ajoutait. « C'est magnifique ! Nous avons réalisé une très belle saison où nous avons pu travailler dans des conditions optimales. J'ai eu les larmes qui me sont montées aux yeux. Je suis très, très fier d'avoir travaillé avec ces mecs-là. Oui, c'est fabuleux. Je suis heureux... »
Il peut l'être. Car rien n'était évident en début de saison. Loin de là. Et un simple chiffre suffit à mesurer l'ampleur de la tâche accomplie. 71. Un chiffre qui n'a l'air de rien. 71 points. Mais un chiffre qui indique combien le Sco a dû ramer pour aller chercher cette accession. L'an passé, pour exemple, Niort, Tours et Libourne étaient montés avec respectivement 70, 65 et 64 points. Le parallèle est parlant. Et si le Sco n'est pas champion, il en avait vendredi un petit air. Un air de fête...
Jean-François CHARRIER.
ANGERS -VANNES : 2-0 (1-0)
Arbitre : M. Buquet. 14 760 spectateurs.
BUTS. Angers : Garin (18' csc), Do Marcolino (89').
AVERTISSEMENTS. Vannes : Haguy (58'). Angers : Do Marcolino (70').
ANGERS. Padovani - Pinault, Ongoly, Cygan (cap), Ahou - Djellabi, Stephan (Bourgaud, 78'), Sola, Vaugeois (Planus, 71') - Tangeaoui (Biakolo, 63'), Do Marcolino. Non entrés : Martinelli (g), Makuma, Bourgaud. Ent : Jean-Louis Garcia.
VANNES. Revel - Poletti, Garin, Gomba, Barru - Macé, Hervé, Lebouc (Besnard, 25'), Le Roux (cap), Haguy - Le Lay (Jacuzzi, 65'). Non entrés : Lailler (g), Talmont, Eveno. Entr. : Stéphane Le Mignan.
Ouest-France