footpassion49 a écrit :Cisco a écrit :Fandino a écrit :Petite question à tous(mini sondage)
Selon vous,SC aurait il viré OP s il n avait pas eu son histoire d agression sexuelle?
Je pense que oui, à plus ou moins long terme, si OP n'était pas parti de lui-même pour un autre projet c'était inéluctable.
Je pense que la mise en examen a juste accélérer les choses, mais pourquoi, je ne sais pas.
Pourquoi ? Je pense qu'il faut simplement imaginer ce qui se passe dans une entreprise quand des salariées sont victimes d'agression sexuelle de la part du Président.
Vers qui des salariées agressées peuvent elles se tourner ? Une personne haut placée et de confiance. Un/une DRH si le rôle existe, ou bien le Directeur Général. Et c'est délicat car ces personnes haut placées sont elles mêmes sous l'autorité du Président...
J'imagine que dans une petite entreprise comme le SCO, la personne naturelle vers qui les salariées pouvaient se tourner pour évoquer leur problème avec le Président, c'était OP. Il était le patron opérationnel de l'entreprise, la personne de confiance depuis 14 ans pour tous les salariés, le DRH officieux, c'est donc probablement dans son bureau que les présumées victimes se sont retrouvées.
Que pouvait faire OP quand ces salariées sont venues le voir pour lui faire part des actes délictueux ? Deux options se présentaient à lui :
- protéger son Président et donc étouffer les affaires d'une manière ou d'une autre, par exemple en se séparant des salariées concernées, en négociant une indemnité de départ et de silence.
- ou bien protéger les salariées en les invitant à déposer plainte auprès des autorités judiciaires.
Pendant longtemps, des affaires de ce type étaient le plus souvent étouffées dans les entreprises ou le monde politique, règlées plus ou moins "à l'amiable". Ce n'est plus possible aujourd'hui. Il y a eu les affaires DSK, Baupin, Epstein, Weinstein, Balance Ton Porc et j'en passe des dizaines... le monde a changé depuis 3 ou 4 ans, et c'est tant mieux.
Au-delà de sa conscience personnelle, OP n'avait pas d'autre choix que d'inviter les salariées à déposer plainte sinon il devenait complice d'une infraction pénale. Et à partir du moment où il conseillait aux salariées de porter plainte contre son Président,il devenait évidemment un "traitre" aux yeux de SC. En fait OP s'est retrouvé dans une situation très embarrassante, il n'avait pas de bon choix possible: soit il protégeait SC mais risquait gros sur le plan judiciaire (et moral), soit il protégeait les salariées et devenait un "ennemi" à éliminer pour SC.
Voilà selon moi le lien évident entre l'affaire SC d'une part, et l'éviction brutale d'OP d'autre part. Ce n'est qu'une théorie car je suis loin du club, mais j'ai déjà vécu ce type de situation au sein d'une entreprise et je peux donc imaginer assez précisément le dilemme dans lequel OP s'est trouvé. Dans mon cas personnel, j'ai vu un Président accusé de harcèlement par plusieurs salariées, et j'ai vu des membres du Comité de DIrection qui se sont retrouvés dans la position très inconfortable de devoir choisir entre soutenir le patron pour conserver leur place ou soutenir les salariées victimes pour dormir sereinement la nuit. Je pense que la situation au SCO en janvier a du être assez proche. Visiblement la relation entre SC et OP était déjà bien distendue, l'affaire des agressions sexuelles a tout accéléré.